Paul Chabaud (1903-1995)
Paul-Honoré Chabaud naît le 19 avril 1903 à Marseille, fils de Joseph-Félix-Daniel Chabaud, charretier, et de Philomène-Marie-Augustine Peyre. Sa mère meurt très tôt et son père qui s’est remarié se réinstalle à Rians, son pays natal, comme bûcheron. C’est dans ce village que le jeune Paul passe toute son enfance. Après le séminaire, il est ordonné prêtre dans la cathédrale de Toulon le 29 juin 1929. Son ministère sacerdotal le conduit à Aiguines, puis à Tavernes et Montmeyan, où il arrive en 1938. L’abbé Chabaud est nommé curé-doyen du Luc en 1947 et y restera vingt-sept ans. Il reçoit en août 1960 le camail de chanoine honoraire. Personnalité attachante, au verbe percutant, à l’esprit vif, avec un sens de la répartie, le chanoine Chabaud surnommé familièrement Lou Gibous parcequ'il était bossu, est aussi un fin lettré sachant manier la langue provençale avec un accent gorgé de soleil. Quand vint l’âge et les infirmités, il se retira chez les Petites Sœurs des pauvres à Toulon, où il supporta sans jamais se plaindre une cécité qui l’affligea durant vingt ans. Le chanoine Paul Chabaud mourut à Toulon le 25 janvier 1995.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.

Guillaume de Bénévent fut chanoine de Fréjus avant d’entrer, à la fin des années 1170 à la chartreuse de Montrieux dont il fut ensuite élu prieur. De là il fut tiré pour devenir archevêque d’Embrun en 1184, siège qu’il occupa jusqu’à sa mort, probablement le 17 avril 1208. Selon la plupart des historiens (à l’exception notable de Gassendi) c’est le même Guillaume Bénévent qui aurait été aussi prévôt de Digne en 1175, puis, après son passage à la chartreuse, élu évêque de cette même ville en juillet 1179 avant d’être transféré à Embrun.