Joseph-Félix Giraud (1864-1944)
Joseph-Félix Giraud naquit à Vinon le 7 avril 1864, fils de Joseph, âgé de soixante-six ans, et de Marie Nègre, son épouse âgée de vingt-et-un ans… Après ses études dans les séminaires diocésains, il fut ordonné prêtre en 1887 par Mgr Oury qui l’envoya comme curé à la paroisse d’Artigues. L’abbé Giraud fut à partir de 1891 vicaire à Pierrefeu pendant cinq ans, puis à Saint-Tropez en 1896. Le 1er novembre 1904, il prend la tête de la paroisse de Nans sur le territoire de laquelle se trouve la Sainte-Baume dont il fut un fidèle pèlerin. Homme de règle, l’abbé Giraud avait une prédilection pour la sainte liturgie. C’est donc à lui qu’on confia la rédaction annuelle de l’Ordo liturgique diocésain, charge qu’il assumera avec beaucoup de précision et de fidélité pendant près de quarante ans. Le 3 juin 1910, il devient curé-doyen de Bormes où il veillera particulièrement à la magnificence des cérémonies. C’est en tombant d’un échaffaudage pour préparer une fête, qu’il contractera des souffrances qui l’accompagneront le reste de sa vie. Le 8 décembre 1930, le curé de Bormes est distingué comme chanoine honoraire de la cathédrale de Fréjus au cours de la cérémonie de la dédicace de la chapelle du séminaire de la Castille par Mgr Simeone, dans la même promotion qui comprenait les chanoines Guigou, Loubet, Thomas, Bouisson, Gertosio et Martin. A l’approche de ses quatre-vingts ans, le vieux chanoine dut se résoudre à se démettre, sans quitter toutefois sa charge de calendaire diocésain qu’il tenait depuis 1909. Il se retira tout naturellement auprès des siens, dans sa terre natale à laquelle il était resté très attaché : il avait lui-même offert le terrain dans la basse ville où s’édifierait la nouvelle église de Vinon, d’accès plus facile que l’ancienne. Il y mourut au bout de quelques mois, le vendredi saint 7 avril 1944. Ses funérailles y furent célébrées le lundi de Pâques.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
