Marius Garcin (1881-1943)
Bernard-Marius Garcin naît à Fréjus le 2 octobre 1881, d’une famille modeste : son père, Jean-Louis Garcin est maçon et sa
mère, Françoise-Pauline Abbé, cultivatrice. Il y apprend de bonne heure les devoirs et la douceur de la piété, notamment envers la Vierge Marie et accueille volontiers l’appel du Seigneur. Après le petit séminaire de Brignoles et le grand séminaire de Fréjus, il est ordonné prêtre le jeudi 29 juin 1905, il dit sa première messe le lendemain à l’autel du Sacré-Cœur et assure la grand-messe des saints Pierre & Paul, le dimanche suivant à la cathédrale. Il est alors professeur au petit sémin
aire de Brignoles où il reste encore quelque temps pour y enseigner l’anglais, qu’il avait pu perfectionner à la faveur d’un séjour en Angleterre. L’abbé Garcin est ensuite vicaire à Gonfaron où il se fait apprécier par son caractère très agréable, inaccessible à la colère ou à la nervosité. Il est encore vicaire à Saint-Tropez avant de devenir curé de Saint-Mandrier, puis de Saint-Tropez qu’il retrouve avec une autre fonction. Partout, il aura eu à cœur de remettre en état et de garantir à ses successeurs des presbytères dont il pouvait être fier. En décembre 1935, il est honoré du camail de chanoine honoraire de la cathédrale de Fréjus. Au départ de Mgr Llosa, nommé évêque d’Ajaccio, il accède en décembre 1938 à la cure de Sainte-Marie de Toulon où il aura le temps d’édifier tout le monde au cours des cinq années qu’il y passa : en effet, cinq ans après son arrivée, le 21 novembre 1943, une attaque d’apoplexie le conduisit à la mort en quelques heures, il avait 62 ans. Ses funérailles, très solennelles furent présidées par Mgr Gaudel.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
