Rostaing de Maulsang ( -1330)
Rostaing de Maulsang (ou Malasaigne) appartenait à une famille orginiare de Loriol-du-Comtat, établie depuis des siècles aux alentours de l'Isle-sur-la-Sorgue, qui avait donné des ecclésiastiques et des officiers à la cour de Provence. Il est le neveu de Bertrand Malisanguinis, abbé de Montmajour (1298-1316) et il bénéficie de la protection du cardinal Raymond de Got, neveu de Clément V. On repère également un Hugues de Maulsang, chanoine de Pignans en 1335 (dont le frère Jacques est notaire à Hyères). Rostaing de Maulsang est curé de Salernes et chanoine de Fréjus : il l’est déjà lors de l’élection de Jacques Duèze en 1300 et c’est lui qui, avec Guillaume d’Etienne va informer l’élu le 5 février, au lendemain du scrutin. On le voit occuper les fonctions de juge épiscopal en 1300-1301 à Fréjus. Il obtient encore un canonicat à Carpentras en février 1306 puis un autre à Forcalquier. Rostaing cumulera encore quelque bénéfice dans le diocèse de Fréjus pour lequel il reçoit en 1309 une expectative, puis une autre dans le diocèse de Riez promise par Jean XXII nouvellement élu le 10 août 1316 et formalisée le lendemain de son couronnement, le 6 septembre. Le chanoine de Maulsang devient official de Fréjus en 1319 puis accède à la prévôté de Fréjus le 8 juin 1327. Il meurt en octobre 1330.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.

Guillaume d’Etienne (d'Estienne ou Stephani) appartenait à la famille des Stephani ou d’Estienne de Lambesc. Clerc en 1287, en 1296 il est jurisconsulte et juge pour l’archevêque d’Aix. Guillaume était curé de la Verdière au diocèse de Fréjus et, au diocèse d'Aix, d'une église rurale appelé Saint-Michel de Voûte. Il obtient en 1302 un canonicat à Aix dont il est aussi official. Chanoine de Barjols, c’est en 1300 qu’il devient chanoine de Fréjus; il prend cette même année une grande part à l’élection de Jacques Duèze : le 4 février, au lendemain d’une première procédure qui n’a pas abouti, il est délégué par l’archevêque pour convaincre le prévôt de présider à l’élection, ce qu’il n’obtiendra pas; il est alors choisi parmi les trois compromissaires qui seront les acteurs de la procédure et, après l’approbation des chanoines, c’est lui qui prononça la formule d’élection ; il fut encore chargé par le chapitre d’aller requérir, le lendemain 5 février, le consentement de l’élu en compagnie de Rostaing Maulsang. En avril 1301, il assiste au règlement des juridictions conclu entre l’évêque de Fréjus et l’archidiacre. Par une bulle du 9 juillet 1310, Clément V le donne pour auxiliaire ou coajuteur, avec Augéry du Pont-de-Sorge, au vieil archevêque d'Aix, Rostan de Noves qui mourra le 30 janvier 1311. Son successeur, Guillaume de Mandagout, les prendra pour grands vicaires dès son arrivée. Le 6 septembre 1316, Jean XXII nomme le chanoine Guillaume d'Etienne doyen du chapitre de Gap et, en 1318, le promeut évêque de la même ville. Il est sacré à Avignon par le cardinal Nicolas Alberti, évêque d’Ostie, avant le 13 mars de cette année. Son frère sera institué évêque de Riez l'année suivante. Guillaume d'Etienne installera les dominicains à Gap et participera à Avignon en 1326 à un concile réunissant les province d'Arles, Aix et Embrun. Il rédige son testament le 22 août 1328 et meurt le 30 du même mois. Il léguait ses biens à ses deux nièces Guillemette et Huguette, religieuses à Saint-Césaire d’Arles.
Famille Gantelmi