Jean-Baptiste Disdier (1823-1880)
Jean-Baptiste Disdier naît à Fréjus le 28 mars 1823, fils de Thomas Disdier et de Marguerite Fabre. Il est ordonné sous-diacre le 7 mars 1846 et prêtre le 27 février 1847. L’abbé Disdier enseigna alors quelques temps au petit séminaire de Grasse avant de rejoindre Cuers, comme vicaire, à partir du 25 octobre 1847. En 1853, on le nomme aumônier des dames de Saint-Maur, à Toulon, où il demeurera sept ans. Il est ensuite vicaire à Draguignan, de 1860 à 1873. Avec l’abbé Barbe, il y fonde et développe l’Œuvre de la jeunesse, qui prospéra ensuite entre les mains des Oratoriens. Versé dans la science historique, connaisseur avisé en matière artistique, il recherche et publie dans des revues archéologiques et complète les travaux de Girardin et d’Antelmi dont il fait paraître en 1872 la Descriptio Dioecesis Forojuliensis. Eclectique, l’abbé Disdier est encore apprécié pour l’excellence de sa théologie, sa piété mais aussi son habileté dans diverses industries mécaniques dont il fait profiter les confrères. En octobre 1873, Mgr Jordany le promeut à la tête du petit séminaire de Brignoles, qu’il dirigera pendant quatre ans. Le 18 avril 1874, il reçoit le titre de chanoine honoraire de Fréjus. Enfin, il retrouve du ministère paroissial le 1er octobre 1877 en acceptant la responsabilité de l'importante paroisse des Arcs. Au bout de 35 ans d’une vie sacerdotale active et féconde, la mort qu'il redoutait le trouve serein, aux Arcs le 16 avril 1880, à l’âge de 57 ans seulement. Ses funérailles prirent la forme d'un véritable triomphe.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
