Jean Raoux (1926-2017)
Jean-Henri-Marie-Joseph Raoux, naît à Sanary le 16 mars 1926, fils d’Emmanuel Raoux et de Madeleine Roman. Il est ordonné sous-diacre à La Castille le 20 décembre 1952 et prêtre à Sanary le 29 juin 1953.
Licencié ès Lettres de l’université d’Aix, l’abbé Raoux obtient aussi, comme étudiant au séminaire universitaire de Lyon, une licence en théologie. Il commence son ministère pastoral sur le diocèse le 1er octobre 1954 comme vicaire à la paroisse de Draguignan. En octobre 1956, il débute une formation à l’Institut supérieur catéchétique de Paris qui le conduira en 1959 à la direction diocésaine de l’Enseignement religieux et du catéchuménat. En 1961, Monseigneur Mazerat choisit l’abbé Jean Raoux comme vicaire épiscopal ; cette année-là il devient également sous-directeur de l’Enseignement libre. Il secondera très activement Mgr Barthe (nommé en 1962) dans la mise en œuvre du concile Vatican II, créant et animant en tant que délégué diocésain nombre de structures comme le service de la catéchèse, celui du catéchuménat, ou celui de la formation permanente des laïcs qu’il dirige à partir de 1981. Il contribua ardemment à la mise en œuvre du Conseil diocésain de pastorale, à la Diaconie du Var, au lancement de la radio diocésaine, à la constitution de la bibliothèque diocésaine, à la pastorale des divorcés remariés, à la pastorale du tourisme, à l’accompagnement des personnes seules à cause du veuvage de la dépression ou du handicap. De 1979 à 1987, il renoue avec le service paroissial comme curé de Notre-Dame des Routes, à Toulon.
En 1987, il est nommé responsable du Centre Diocésain de Documentation, qu’il a lui-même mis en place. Il sera encore délégué à la communication, de 1993 à 1998 (et délégué diocésain à Radio Arc-en-Ciel de 1991 à 1998). Infatigable travailleur de l’Évangile, lecteur insatiable d’ouvrages de théologie pastorale, accompagnateur spirituel de nombreux chrétiens, il lança les week-ends "Foi et Vie" et les marches nocturnes du même nom vers Notre-Dame du Mai. C’est le 3 octobre 2002 qu'il intègre le chapitre cathédral comme chanoine titulaire. Retiré en 2012 à Ollioules, il anime encore des groupes de partage dans la maison de retraite où il meurt le 1er août 2017. Ses funérailles sont célébrées le vendredi 4 août, en l’église Notre-Dame des Routes. Il est inhumé dans le caveau des prêtres au cimetière central de Toulon.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
