Pierre Barthes (1922-2011)
Pierre Julien Marius Barthes naît à Decazeville au hasard des affectations de son père, fonctionnaire, le 20 mai 1922 et reçoit le baptême le 1er juin suivant. Ses parents Charles Barthes et Claire Long s'étaient mariés le 12 juillet 1921 à Ollioules : sa mère était la soeur du chanoine Marius Long, Pierre était également le petit-neveu du chanoine Marius Davin, ce qui lui valut son troisième prénom. Après ses études, Pierre entre au séminaire diocésain de La Castille. Au terme, il est ordonné sous-diacre le 12 janvier 1947 à la Castille, puis prêtre le 24 juin 1947 à la cathédrale de Toulon. Il achève sa formation à Rome où il est envoyé l’année scolaire 1947-1948, mais doit revenir à Draguignan l’année suivante pour un temps de repos. Le 23 novembre 1949, l’abbé Barthes est nommé aumônier du Bon Pasteur à Draguignan. Dans le cadre des ministères diocésains très en vogue à l’époque, qu’on ne craint pas de collectionner, il devient aumônier diocésain adjoint de l’ACI à partir du 1er octobre 1954, aumônier diocésain FNAC, ACG et Guides à partir de 1955, puis directeur de l’enseignement libre de 1955 à 1967. Or, depuis octobre 1959 l’abbé Barthes avait été promu supérieur du Petit séminaire Saint-Charles, de Hyères, qu’il dirigera jusqu’en mai 1966, dans le contexte difficile de ces années. C’est en vertu de ces charges qu’il est agrégé au chapitre en qualité de chanoine honoraire, en août 1960. En 1966, le chanoine Barthes quitte ses fonctions, laissant le séminaire aux mains de l’abbé Louis Porte. On lui confie alors la paroisse de Brignoles dont il est nommé archiprêtre en mai 1966, mais au bout d’un an, il quitte le diocèse et l’état clérical, en mai 1967. Parti dans un premier temps sur Nice, officiellement « pour raisons de santé », il s’éloignera de la région et c’est à Bourg-en-Bresse qu’il meurt le 29 septembre 2011.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.


jeune prêtre est nommé aumônier à l’école Maintenon, toujours à Hyères, charge qu’il assume jusqu’à Pâques 1969. Il peut, en même temps, accompagner, comme aumônier diocésain, le pèlerinage annuel de Fréjus-Toulon à Lourdes, de 1950 à 1968. C’est durant cette époque, le 7 septembre 1963, qu’il reçoit le titre de doyen honoraire. Le 25 mai 1969, l’abbé Vettraino devient chancelier adjoint, chargé du temporel de l’évêché. Il accède au chapitre cathédral comme chanoine honoraire, au même titre que les abbés Prat et Meynier, alors que le chanoine Marcel Rouvier est nommé chanoine titulaire, en 1983. Le chanoine Vettraino meurt à Hyères le 3 juin 1991. Ses obsèques sont célébrées le 6 juin à Sainte-Madeleine d’Hyères.
Claude-Marie George naît à Saint-Romain d’Urfé, dans le département de la Loire, le 9 décembre 1853, fils de Guillaume George et de Benoîte Barthaud. Entré chez les Maristes, le Père George arrive à Toulon en 1877. Très vite il est affecté à un ministère d’éducation auquel il se voua avec beaucoup de compétence et d’une manière admirable. Comme professeur puis comme supérieur de l’Externat Saint-Joseph à Toulon, il consacra cinquante-quatre ans à la formation religieuse, humaine et intellectuelle des enfants et des jeunes. En 1931, il en quitte la direction pour devenir Supérieur de la Maison des Missionnaires. Il était le confesseur et directeur spirituel de quantités de prêtres ou de religieux. Le dimanche 9 décembre 1934, le chanoine George chante la messe solennelle dans la chapelle de l’Externat Saint-Joseph et participe à la fête annuelle des anciens, il termine la journée en allant présider la fête en l’honneur de Notre-Dame de Lourdes et de sainte Bernadette, à la paroisse Saint-Flavien. Il meurt dans la nuit, en plein sommeil, le lundi 10 décembre 1934, à 81 ans. Il avait été fait chanoine honoraire de Fréjus en 1911.
Le chanoine Patritti s’inscrit dans une belle histoire familiale qui conduisit son père, Fidèle, sur le territoire du diocèse de Fréjus et Toulon. L’histoire commence dans la bourgade piémontaise de Santa Maria Maggiore située aux confins de la Suisse, sur la route escarpée qui rejoint Domodossola à Locarno. Les chaleureuses façades peintes des maisons révèlent un goût de ses habitants pour la couleur et le dessin. Pietro-Maria Patritti (1748-1807) donne naissance à Fedele Maria l’ancien (1768-1807) qui y exerce le métier de peintre. De son épouse Anna Maria Borgnis, naît Pietro Antonio Maria (1790-1867), peintre lui aussi. C’est ce dernier qui décidera après la mort de son épouse de rejoindre la France pour y exercer ses talents dans la région de Clermont-Ferrand, avant de revenir mourir à son tour au berceau familial. Leur fils, Fedele Maria le jeune, né le 22 août 1811 à Santa Maria Maggiore suivra les traces de son père, dans ce mouvement d’artistes italiens prêts à s’expatrier pour vivre de leurs talents. Fidèle exerce à 22 ans le métier de maître de dessin au petit séminaire de Forcalquier tout en honorant un certain nombre de commandes pour diverses églises de la région (Banon, Saint-Maime, Riez, Thorame-Haute). A Forcalquier, Fidèle a un élève au petit-séminaire François Plaisant, dont le frère Joseph, missionnaire en Birmanie lui commandera un tableau pour sa petite église en planche ; ils ont aussi une sœur, Eulalie qui, le 21 octobre 1846, épousera Fidèle à Jausiers, village d’origine de la famille, au-dessus de Barcelonnette. Fidèle a déjà trente-cinq ans, la jeune fille en a tout juste vingt. Après un bref séjour de quelques mois à Digne, la famille s'installera à Jausiers. Fidèle est cependant sollicité de toutes parts, sillonnant le département et laissant des œuvres dans pas moins d’une cinquantaine de localités des Basses-Alpes. Et c’est en 1859, qu’il va se fixer à Brignoles, où il rejoint son frère Pierre-Marie, lui même peintre, les œuvres de l’un et de l’autre n’étant pas toujours faciles à départager. Fidèle meurt à Brignoles le 17 juillet 1867.