AMALRIC II
Amalric II n’est pas à confondre avec son homonyme qui exerça la fonction de prévôt dans les années 1080. Il apparaît comme prévôt le 18 mai 1104, lorsque l’évêque Bérenger consent à la donation à Lérins de l'église Saint-Étienne de Draguignan ; il est alors assisté des chanoines Bermond, archiprêtre, Bertrand, archidiacre, Boson, Pierre Rifred et Pierre de Carcès. En 1115, il approuve la donation de l'église de Roquebrune à Montmajour et, en 1119, l’établissement des taxes touchant les églises du diocèse desservies par les moines de Saint-Victor ; l’archidiacre Bertrand est de nouveau là à ses côtés, avec les chanoines Bertrand de Fayence, Bermond d’Esparron, Etienne de Villepey, Augier, Humbert, Guillaume de Fréjus, Raymond d’Esclans et le sacriste Guillaume. On voit encore le prévôt Amalric assister le 11 juillet 1124, à la cession de l'église Saint-Barthélemy de Palaison au monastère de Saint-Victor ; avec lui, les chanoines Bertrand de Celans, Raymond d’Esclans, Bermond d’Esparron, Boniface de Claviers, Etienne de Villepey et Hugues de Draguignan.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
