Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
Amalric
Amalric est le premier prévôt connu de Fréjus, sous les évêques Bertrand (second successeur du restaurateur du diocèse que fut Riculphe) et Bérenger. En cette qualité, Amalric fut témoin en 1085, de la donation faite à l'abbaye de Saint-Victor par Bertrand, évêque de Fréjus, des églises de Pignans, Barjols, la Daurade (La Lauzade, du Luc) et de Spéluque, est également témoin avec lui le chanoine Boson. Le prévôt Amalric, assisté du chanoine Raymond, se trouve encore aux côtés de son évêque lors de la cession faite à Lérins de l'église Saint-Michel d'Ampus. Il donne son consentement, en 1094, à la remise de Sainte-Marie de la Napoule par l'évêque de Fréjus, Bérenger, aux moines de Lérins ; il est alors assisté des chanoines Raymond Vidiol, Pons et Inguilran. A la fin de la même année, le 27 décembre, avec trois autres chanoines, Pierre Rifred, Boson et Bermond, il cosigne la donation de l'église de Roquebrune aux mêmes religieux. Il assiste au synode de 1095. Enfin, on voit le prévôt Amalric approuver, en 1096, la donation à Montmajour, par le même évêque Bérenger, des églises de Barjols, de Spéluque et de Roquebrune. Il a pu siéger encore un ou deux ans au-delà de cette date.