Guy d’Inguimbert (1911-2005)

Guy-Joseph-Henri d’Inguimbert nait à Aix-en-Provence le 1er mars 1911. Il est le cinquième des six enfants du comte Louis-Joseph (1904-1979), lieutenant colonel d’infanterie et de Marthe Vincent (1878-1940). La famille d’Inguimbert – contrairement à la légende qui la fait venir de Vienne en Autriche – est issue de Ménerbes, dans le Comtat Venaissin. Elle donna un certains nombre de capitaines au service du pape et d’ecclésiastiques dont le plus célèbre est « Dom Malachie » (1683-1757), cousin du quinquisaïeul de notre chanoine, né à Carpentras sous le nom de Joseph-Dominique, entré chez les cisterciens, devenu archevêque titulaire de Théodosie en 1731, bibliothécaire et confesse
ur du pape Clément XII, et qui finit archevêque-évêque de sa ville natale en 1735 où il établit en 1740 la fameuse « bibliothèque Inguimbertine » et qui fut également recteur du Comtat Venaissin. Guy d’Inguimbert, fait lui aussi le choix du sacerdoce et termine sa formation au séminaire français de Rome où il passe deux ans (de 1934 à 1936). Après les premières années de ministère, il sera nommé curé-doyen de Saint-Louis d’Hyères puis, en 1970 curé de la cathédrale de Toulon qu’il dirigera jusqu’en 1986. Il fut installé chanoine titulaire en 1970, puis honoré du titre de Prélat d’honneur de Sa Sainteté. Mgr d’Inguimbert se retira à « la Providence » à Toulon, et mourut en 2005. Il est inhumé à Fontienne (Alpes de Haute-Provence) où il disposait d'une propriété familiale.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.

Jean-Antoine-François-Paul-Barthélémy naquit le 24 août 1752 à Eyguières et y reçut le baptême le lendemain. Son père, Joseph d’Autheman, tantôt qualifié de noble ou de bourgeois, descend d’une lignée d’avocats au parlement ; sa mère, Scipione de Damian, appartient à la famille des seigneurs de Vernègues qui lui fournit ses parrain et marraine : son oncle maternel, Paul Laugier de Lamanon et sa tante maternelle, Françoise-Marie de Châteauneuf. Entré dans le clergé d'Avignon, licencié in utroque, Paul-Barthélémy obtient une stalle au chapitre de Pignans avec la prébende de prieur du Saint-Sépulcre à Gonfaron, dont la paroisse dépend de la collégiale de Pignans ; il en hérita de son grand-oncle Henri-François de Damian auquel il succéda en 1770, et il la conserva jusqu’à la Révolution française. Il n'est encore que diacre en décembre 1781 quand il est pressenti pour la cure de Cotignac dont il prend possession après la mort de Messire Antoine Gerbaud, le 27 octobre 1789, ayant été ordonné prêtre entre temps. Les évènements ne lui permettront pas d'en jouir très longtemps. 
rofesseur, il devint vicaire à la paroisse de Saint-Zacharie (1er octobre 1863), de Barjols (10 novembre 1865), d'Hyères (1er juillet 1868), de Sainte-Marie de Toulon (1er octobre 1873). Enfin, l’abbé Arnaud fut nommé curé de Puget-Ville le 1er juillet 1881, puis de Barjols le 1er juillet 1887, et enfin de Brignoles, le 24 février 1891. Le camail de chanoine honoraire lui fut remis le mardi 23 février 1891 après qu’il eut fait sa profession de foi devant le doyen du chapitre. En 1897, au coeur du conflit entre Eglise et Etat, le curé de Brignoles fait prêcher une mission par les Rédemptoristes et contrevient à l'interdiction des processions ; bien plus il fait ériger à cette occasion une croix, ce qui donne lieu à ce que les autorités considèrent comme "des incidents qu'il y a lieu d'éviter", et lui vaut plusieurs mois d'interruption de traitement... Le chanoine Arnaud fêta solennellement son jubilé sacerdotal le 23 septembre 1912 et mourut à Brignoles le 21 juillet 1915, à 77 ans, entouré de la vénération de tous.