Théodore Salomon (1867-1955)
Pierre-Théodore Salomon nait à Figanières le 16 juin 1867, fils de Louis Laurent Salomon, ménager, et de Marie Mistral. Il est ordonné prêtre le 24 juin 1891 et commence son ministère sacerdotal comme recteur à la Bastide où il reste jusqu'en 1894. L’abbé Salomon est ensuite employé comme secrétaire à l'évêché et vicaire à Fréjus. C'est en tant que tel qu'il inaugure les travaux de la chapelle de St-Aygulf érigée sur le territoire de la paroisse de la cathédrale : il y célèbre en effet une messe en plein air le 28 août 1898 avant que n'en soit posée la première pierre. Le 3 octobre 1901 l'abbé Salomon devient recteur de la Farlède avant d’être nommé curé de Puget-Ville le 15 avril 1911. On lui demande à partir d’octobre 1920 de rejoindre Lorgues où il est dans un premier temps pro-curé aux côtés du chanoine Léopold Besson (1839-1921) avant de lui succéder quand le vieux curé, sentant ses forces l’abandonner totalement, accepte de remettre sa démission. A son tour, l’abbé Salomon recevra le camail de chanoine honoraire de Fréjus en avril 1938. En 1951, en raison de son âge et de ses infirmités, il présente à Mgr Gaudel sa démission de curé-doyen, demandant à demeurer encore au presbytère dont il était usufruitier, tant que ses forces le lui permettraient. Finalement admis à la Villa Saint-Charles, au domaine de la Castille, le chanoine Salomon y meurt le 21 juillet 1955.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.

