Victor Saglietto (1875-1957)
Victor Saglietto naît à Draguignan le 15 octobre 1875. Il est le fils d’un savonnier, Joseph Saglietto, originaire de Porto Maurizio (actuelle Imperia) et d’Elisabeth-Virginie Amiel, originaire de Puget-Théniers. Victor entre au petit séminaire de Brignoles, puis à l’issue des études ecclésiastiques au grand séminaire de Fréjus, est ordonné prêtre par Mgr Arnaud le 29 juin 1900 avec treize autres confrères. Il est d’abord envoyé le 15 juillet 1900 comme recteur aux Rouvières, toute petite paroisse correspondant à un hameau de la modeste commune de Saint-Julien-le-Montagnier. Il est ensuite nommé vicaire à Flayosc le 1er octobre 1902, puis à Saint-Maximin le 16 juillet 1904, avant d’être transféré comme recteur de Sainte-Anne d’Evenos le 25 avril 1906. Là, l’abbé Saglietto dessert également Evenos-Montagne et Le Broussan. C’est là qu’il prend goût à l’archéologie avec un intérêt accentué pour le néolithique et la période gallo-romaine au point de devenir une autorité en la matière, ce qui lui vaudra son élection à l’Académie du Var en 1932. Le 18 avril 1922, il recevait enfin la charge de la paroisse de Signes qu’il conduira jusqu’à sa mort. Il y maintint les vieux usages paroissiaux et notamment les fêtes de saint Jean et de saint Eloi avec leurs curieuses traditions. L’abbé Saglietto reçut le camail de chanoine honoraire de la cathédrale de Fréjus le 22 janvier 1950. A la suite d’une opération chirurgicale, le chanoine Saglietto mourut à Signes le 7 mai 1957. On lui doit quelques découvertes (à Salernes en particulier) et quantité de publications historiques et archéologiques de qualités différentes sur les communes de Signes, la Roquebrussanne, Mazaugues, Saint-Julien-le-Montagnier, Tourves, etc.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
