Joseph Segond (1892-1966)
Joseph-François-Jean-Marie Segond est né à La Seyne le 30 mai 1892, fils de Théophile-Jean-Baptiste-Félix Segond, serrurier, et de Rose-Joséphine Lefoll. Joseph est ordonné sous-diacre le 29 juin 1914, quelques jours avant la Grande Guerre et prêtre, le 24 juin 1916 par Mgr Guillibert. Son premier ministère sera partagé entre le petit séminaire et la desserte de la paroisse de Mons dont il assure l’intérim. L’abbé Segond est ensuite vicaire à Ollioules en 1917, puis à la Seyne en 1923. Il est nommé curé de Puget-sur-Argens le 1er octobre 1936. C’est le 1er octobre 1952, qu’il est appelé par Mgr Gaudel à assurer la fonction de secrétaire général de l’évêché. Quelques jours plus tard, l’abbé Segond est installé chanoine titulaire, précisément le 18 octobre. Ensuite, il prendra également la direction de la Semaine Religieuse et sera fait chancelier. Le chanoine Segond accompagnera le transfert de l’évêché de Fréjus à Toulon. Prêtre à l’esprit cultivé, parfois un peu ironique, il laisse le souvenir d’un confrère humble et accueillant. Il meurt à Toulon à l’aube du jeudi 17 décembre 1964. Sa notice nécrologique sera la première de la Semaine Religieuse à ne plus désigner un chanoine défunt avec le titre délicieusement suranné de « Messire »…


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
