Jean Gaybier (14 -1558)
Jean Gaybier appartient à cette famille de Roquebrune aux alliances flatteuses d’où est issue Jeanne, l’épouse du viguier de Fréjus et frère de l’évêque Barthélémy Camelin, Georges Camelin, qui donnera naissance en 1579 à Pierre, qui sera à son tour évêque entre 1621 et 1654. Jean est le frère de Bernardin Gaybier, sieur de Callian, époux d'Anne de Veteris, qui est un des signataires du contrat passé en 1566 avec l’ingénieur du roi Charles IX, Adam de Craponne, en vue de l’assèchement des marais et de la remise en état du port de Fréjus ; leur autre frère, Paulet, après avoir épousé Françoise de Castellane, se mariera avec Anthorone Bonaud, soeur du chanoine Pierre Bonaud puis, devenu veuf une nouvelle fois, avec Catherine de Tresmane. Leur père, Jacques Gaybier, fils de Castellan et petit-fils de Guillaume, est seigneur de Palayson.
Messire Jean Gaybier, quant à lui est attesté comme chanoine de Fréjus au moins depuis 1549 où il apparaît comme parrain de Jean Achard, le 28 avril de cette année. Il le sera de nouveau en 1552, de Gasparde Giraud. Il meurt à Fréjus le 6 octobre 1558.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
