Marcel Ventre (1936-2020)
Marcel Jean Paul Ventre nait le 9 septembre 1936 à Ollioules. Il est ordonné sous-diacre le 29 juin 1962 à Toulon et prêtre le 30 mars 1963 à Flassans-sur-Issole. L’abbé Ventre sera d’abord appelé à remplacer le vicaire de la paroisse du Sacré-Cœur en avril 1963 avant d’être nommé vicaire à Draguignan le 24 août de la même année. A partir de septembre 1967 il devient vicaire-économe de Rians, puis curé des Arcs. Vicaire épiscopal en avril 1983, il est agrégé comme chanoine honoraire au chapitre où il est installé le 20 décembre 1985. On confie au chanoine Ventre la paroisse de Notre-Dame de la Seds à Toulon en mars 1986, qu’il dirigera jusqu’en 1992. Immédiatement, en mars 1983 d’honoraire il devient chanoine titulaire. En même temps, comme responsable de l'entité pastorale du Centre-ville, son autorité s’étend à Saint-Louis et Saint-François-de-Paule. Doyen de Toulon il est fait vicaire épiscopal de la zone urbaine en octobre 1987. Tout en gardant cette dernière responsabilité, il quitte la charge pastorale pour assumer celle d’économe
diocésain en juillet 1992. Il est écarté de ce poste à l’été 1997, ce qui l'affecte profondément et ébranle sa santé : il demande alors à prendre une année sabbatique… Homme de mémoire et de fidélité comme le décrira le diacre Gilles Rebèche dans l'homélie de ses obsèques, le chanoine Ventre continue néanmoins à servir généreusement le diocèse, non sans un regard narquois sur la marche des affaires qu’il analyse avec l’humour et le bon sens provençal qui faisaient le bonheur de ses amis. Ainsi administre-t-il la paroisse Saint-Antoine de Padoue, à Toulon, de 2001 à 2010. En septembre de cette année, il prend définitivement sa retraite, partageant sa vie entre son appartement de la rue Victor-Clappier et sa « campagne » de Flassans. Enfin, il doit se résoudre à rejoindre la maison des Petites Sœurs des pauvres, à Toulon où il meurt le 13 septembre 2020. Ses obsèques furent célébrées le 18 septembre selon ses volontés à Flassans-sur-Issole où il repose au cimetière du village.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.

Martin Lucien Philibert nait à Tavernes le 13 décembre 1872, fils de Jean-André Philibert, cultivateur, et de Marie-Elise Ricaud. Jeune, il porte déjà les marques que révèle son portrait de chanoine : il est myope, signale sa fiche militaire (peut-être le résultat d’un travail intellectuel prolongé) et présente une petite cicatrice au front… L’abbé Philibert est affecté à l’enseignement au petit séminaire de Brignoles en attendant son ordination sacerdotale le 29 juin 1895. En septembre suivant le nouveau prêtre est affecté à la paroisse de Bargème, puis transféré à celle de Seillans en août 1896 et, en décembre 1897 à Saint-Martin-de-Pallières. L’abbé Philibert fut ensuite nommé vicaire à Saint-Maximin en décembre 1900, avant de se voir confier la cure de Tourrettes en septembre 1904, puis de La Verdière en février 1908. Il y demeura assez longtemps pour se consacrer à la rédaction et à la publication en 1915, d’une Monographie du sanctuaire de Notre-Dame de la Verdière (98 p.). Sa santé lui valut de ne pas partir au front et d’être maintenu dans le service auxiliaire au moment de la Grande Guerre. Enfin il assuma la direction de la paroisse urbaine de Sainte-Jeanne-d’Arc à Toulon, service qui le conduisit à être agrégé au chapitre cathédral en qualité de chanoine honoraire. Il mourut quelques mois après, à Toulon, le 3 mars 1940.