Jean Ballivet (1900-1972)
Jean-Achille-Marie Ballivet naît à Uzès le 20 mai 1900, fils d'Hippolyte Ballivet, d'une famille originaire du Gard, alors lieutenant au 58° régiment d'infanterie, et de Marie-Louise Vaillant issue d'une famille d'officiers de Marine implantée à Toulon. Alors que son oncle, le contre-amiral de réserve Aimé Clément, basé à Toulon allait être promu au grade de commandeur de la Légion d'honneur, Jean a la douleur de perdre son père le 10 décembre 1914 : devenu officier d'infanterie au 4°RZM, celui-ci est tué à son poste de commandement à Ypres. Après ses études ecclésiastiques à Fréjus, c’est au tout nouveau séminaire de la Castille où il a pu les achever que Jean est ordonné sous-diacre le 29 juin 1924. Le 20 septembre suivant, Mgr Guillibert lui confère le sacerdoce en la cathédrale de Toulon. L’abbé Ballivet est immédiatement affecté comme professeur au petit séminaire d’Hyères, dès la rentrée d’octobre 1924. Un an après (octobre 1925), il est envoyé en études au séminaire français de Rome où il est reçu docteur en théologie en 1927. En octobre de la même année, le jeune diplômé est chargé de la chaire de philosophie au grand séminaire de la Castille, il y enseignera aussi l'histoire ecclésiastique. Il faudra attendre le 27 août 1934 pour que l’abbé Ballivet fasse l’expérience d’un ministère paroissial, avec la fonction de vicaire à Sainte-Marie de Toulon. Le 21 mai 1938 il regagne le monde enseignant, mais comme aumônier du lycée de Toulon, avec le titre de doyen honoraire. Il est ensuite promu directeur diocésain de l’enseignement religieux, le 16 octobre 1942. C’est le 16 décembre 1943 qu’on lui confie la cure de Sainte-Marie dont il avait été autrefois vicaire, et qu’il devient chanoine honoraire. Le chanoine Ballivet restera à ce poste jusqu’à la fin de l'année 1969. A cause de la situation et de peur que l’évêque, qui réside encore à Fréjus, soit dans l’incapacité d’administrer cette partie du territoire du diocèse, le chanoine Ballivet reçoit le 10 juin 1944 les pouvoirs de l’Ordinaire pour la région de Toulon, avec le titre de vicaire général pro spiritualibus, urgente causa. Après guerre, il est fait official provisoire, le 17 février 1947. On lui donne encore la charge de secrétaire de la section diocésaine de la mutuelle Saint-Martin le 7 juillet 1950. Il devient enfin chanoine titulaire le 12 janvier 1958, jour de l’exécution du transfert du siège épiscopal de Fréjus à Toulon. Le chanoine Ballivet est fait prélat de Sa Sainteté en avril 1961. Début janvier 1969, lors de la première visite de Mgr Marcel Lefebvre à Toulon (la seconde aura lieu le 9 mai suivant), Mgr Ballivet accueille l’évêque qui vient tout juste d’ouvrir un séminaire à Fribourg et lui permet de célébrer la messe dans la « chapelle des parements » sans y assister toutefois, « bien qu’étant favorable ». Il reçut ensuite le prélat qui n’était alors l’objet d’aucune sanction, dans son bureau. Mgr Ballivet assume la fonction de chancelier de l’évêché à partir du 29 novembre 1969, ce qui l’amène à quitter sa charge curiale. Après une vie toute donnée au service du diocèse, il s’éteint le 23 avril 1972 à Toulon.