Jean-François Guès (1810-1882)
Jean François Guès naît à La Valette le 3 juin 1810, fils d’André-Simon Guès, cordonnier, et de Thérèse-Marie Baude. Il est ordonné prêtre en 1835 et envoyé comme vicaire d’abord à Tourves, puis à Brignoles. En 1849, l’abbé Guès devient curé de Correns, puis de Salernes en 1854. En 1868, il reçoit la dignité de chanoine honoraire de la cathédrale et sa nomination à la cure d’Antibes. Après huit ans de labeur apostolique, ce prêtre bon et généreux est amené à donner sa démission à cause des infirmités qui l’accablent. Il prend alors sa retraite dans son pays natal. A un de ses confrères qui s’enquiert de sa santé, le chanoine répond : « Quant aux peines de cœur, je ne vous en parle pas, parce que le remède est connu et qu’il est infaillible : c’est le Cœur de Jésus, où j’ai établi ma demeure, surtout depuis que le bon Dieu me visite par la souffrance. » Le mercredi 22 novembre 1882 il veut encore se transporter à l’église pour célébrer la messe de la Sainte-Cécile mais ses larmes baignaient son visage comme s’il se rendait compte qu’il la célébrait pour la dernière fois. De retour à la maison, on dut appeler un médecin, mais le chanoine Guès mourut d’une « fluxion de poitrine » le lundi suivant, 27 novembre à La Valette.