Antoine Trigance (1804-1889)
Antoine-Honoré Trigance naît à Seillans le 19 ventôse an XII (10 mars 1804), fils de Léger-Julien-Antoine Trigance, tanneur, et d’Anne Fougeiret. Après son ordination sacerdotale, l’abbé Trigance fut nommé économe du grand séminaire, puis vicaire à Pignans, curé de Roquebrune-sur-Argens et enfin de Cotignac à partir de septembre 1840. Il y déploya son zèle, donnant des missions paroissiales avec l’aide des pères capucins en 1845 puis en 1861. Il se dévoua particulièrement lors des épidémies de choléra de 1849 et 1854. Comme pasteur, il savait enrichir son enseignement d’avis pratiques à l’usage de ses paroissiens, fut attentif aux enfants et développa pour eux l’œuvre de la Sainte-Enfance, donna aux cérémonies de la première communion une dimension nouvelle en invitant les parents à s’engager eux-mêmes et à en profiter pour renouveler leur vie sacramentelle. L’abbé Trigance était encore soucieux de la splendeur du culte et dota son église d’un orgue en 1847. Il sut discerner les vocations sacerdotales naissantes et, dans cette perspective, initier les jeunes candidats à la piété et à l’étude du latin. Son dévouement s’étendait encore à ses vicaires auxquels il inculquait le zèle qui était le sien. En 1866, Mgr Jordany lui conféra la dignité de chanoine honoraire de sa cathédrale. En 1873, à 69 ans, il abandonna son service paroissial pour recevoir à Fréjus une stalle de chanoine titulaire. Il y finit sa vie saintement comme il l’avait toujours menée, donnant l’exemple d’une piété profonde, d’une régularité exemplaire et d’une rare modestie. Mais à partir de 1887, les infirmités ne lui permirent plus de paraître au chœur. Il mourut à Fréjus le 23 avril 1889.