Rémy-Joseph Descosse (1809-1885)
Rémy-Joseph Descosse naquit à Forcalquier le 19 mars 1809, fils de Joseph Descosse, négociant, et de Marie-Thérèse Michel. La famille Descosse, venue de Soissons s’établir à Forcalquier au XVIIème siècle, s’était illustrée avec l’abbé Marc-Antoine Descosse (1739-1815), cousin germain de son grand-père, qui après avoir rétracté son serment fut traqué sous la Terreur et échappa plus d’une fois à une mort tragique. La famille maternelle de Rémy-Joseph, compte elle aussi nombre d’éminents ecclésiastiques : le chanoine Jean-Baptiste Arnaud (1732-1809), fils du viguier de Forcalquier, qui consent au mariage des parents en 1808, au titre de cousin germain du grand-père Joseph Michel, ou Honoré Decorio (1696-1761), curé de Forcalquier, cousin germain de son aïeule maternelle, etc. Mais c’est le frère de son grand-père, l’évêque de Fréjus Louis Michel (1761-1845) qui veilla de plus près sur sa carrière ecclésiastique et l’attira dans son diocèse. Ordonné prêtre par lui le 23 mars 1833, l’abbé Rémy-Joseph Descosse fut durant un an vicaire au Muy avant de devenir secrétaire général de l’évêché tout en étant, la même année 1834, honoré du camail de chanoine honoraire. Il quitta Fréjus en 1841 pour être nommé curé-doyen de l’importante paroisse de Cuers. Le chanoine Descosse était d’une affabilité qui lui gagna l’affection de tous, il avait lui-même le cœur large et son attachement à ses paroissiens l’amena à ne jamais consentir à les quitter même s’il fut un temps question de le transférer à Brignoles, en 1854, au départ du chanoine Riquier pour la cure de Sainte-Marie de Toulon. Il mourut à Cuers le 6 mars 1885, assez brusquement, une semaine après avoir du s’aliter. Il était probablement le frère de François Descosse qui fut docteur en théologie, professeur de philosophie, de mathématiques et de physique, membre et président de la commission d’examen du Var, pour le Brevet de Capacité et pour le Degré supérieur, chanoine d’Alger et qui publia un certain nombre de monographies scientifiques, pédagogiques ou historiques (dont une notice biographique sur Mgr Michel), entre 1862 et 1891.