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Marius-Jean-Louis Barnieu (1811-1889)

Marius-Jean-Louis Barnieu naît à Toulon le 18 novembre 1811, fils de Jean-Baptiste Barnieu, maître tailleur originaire de Brignoles, et de Thérèse-Virginie Vincent. Ordonné sous-diacre le 15 mars 1834, il reçoit la prêtrise le 19 décembre 1835. Aussitôt après, on le charge de la chaire de philosophie puis d’Ecriture sainte et d’Histoire ecclésiastique au grand séminaire, tout en remplissant les fonctions d'économe. L’abbé Barnieu en devient le supérieur le 20 juin 1844. Il est fait chanoine honoraire de Fréjus quatre jours plus tard, et vicaire général honoraire. A son arrivée sur le siège de Fréjus l’année suivante, Mgr Wicart le prépose, le 19 septembre 1845, à l’importante paroisse d’Hyères où son zèle et sa charité lui vaudront l’estime, l’affection et le dévouement de ses paroissiens. Il a alors des contacts étroits avec le sulfureux maréchal Leroy de Saint-Arnaud qu’il a la consolation de ramener à la foi. C’est peut-être par l’entremise de ce ministre de Louis-Napoléon Bonaparte que le chanoine fit l’objet d’un dossier de candidature à l’épiscopat. Le 13 mars 1856, Mgr Jordany le choisit comme vicaire général. Il reçoit alors une stalle de chanoine titulaire au chapitre. Après vingt ans de service auprès de Mgr Jordany, il est de nouveau choisi par Mgr Terris le 1er juillet 1876 pour exercer auprès de lui les mêmes fonctions de vicaire général. Durant toutes ces années, il aura fait bénéficier le diocèse de sa piété, de son intelligence, de son impartiale justice et de son dévouement total à l’Eglise. Au bout d’un an, voyant ses forces décliner, le chanoine Barnieu proposa de résigner sa charge ; un concert universel de regrets et d’éloges accompagna alors sa retraite. Mgr Terris, en acceptant sa démission, lui marqua sa reconnaissance en lui donnant le 16 août 1877 la stalle de chanoine pénitencier laissée vacante par la mort du chanoine Daniel puis, le 9 juin 1879, celle de doyen du chapitre, au décès du chanoine Nard. Les infirmités s’aggravèrent, son intelligence s’affaiblit jusqu’à s’éteindre complètement au point de le laisser dans un état qui n’était ni la vie ni la mort, qu’il avait cependant acceptée d’avance avec résignation. Il s’éteint finalement à Fréjus le 25 juin 1889.