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Etienne Barbe (1815-1890)

Etienne-Florin Barbe nait à Claviers le 10 août 1815, fils de Joseph Barbe, chapelier et de Marie-Madeleine Simon. Après son ordination sacerdotale, l’abbé Barbe est nommé vicaire successivement à Barjols, Lorgues, Cannes puis Draguignan où il restera quinze ans et qu’il considèrera comme sa propre patrie. Comme dans toutes les paroisses où il était déjà passé, il déploie une activité débordante pour les œuvres, fait preuve d’esprit d’initiative et de dévouement. Il multiplia dans cette dernière paroisse ses efforts en faveur des associations de jeunesse et de persévérance, il y excita le zèle des fidèles pour la construction de la nouvelle église et contribua pour une large part à la fondation de la Société d’études archéologiques et scientifiques. En 1864, Mgr Jordany lui confie la cure de Cannes. Ce n’est plus le petit port méridional qu’il avait connu lorsqu’il était vicaire qu’il retrouve alors, mais bien une ville cosmopolite dont les besoins s’étaient accrus et transformés avec la population. Se rendant compte de l’œuvre qu’il allait devoir accomplir, il fit alors la promesse de ne jamais se décourager. L’abbé Barbe était un esprit des plus cultivés, d’une intelligence brillante, et comme ailleurs il allait mettre ses qualités au service du chantier qui l’attendait. Mais il ne pouvait se résigner à défendre mollement les meilleures causes et il s’engagea avec fougue dans la mise en place de nouveaux centres paroissiaux, d’écoles, d’orphelinats, au risque d’avoir à affronter mécomptes, désillusions et embarras financiers. Sa parole eut parfois à se ressentir de l’âpreté des circonstances (il ne passait pas pour avoir un caractère commode…). L’abbé Barbe laissa quelques dettes et le soupçon d’avoir parfois manqué de prudence et de mesure, mais au moins put transmettre une œuvre qui allait lui survivre. Etienne Barbe rParmi cet héritage, il faut citer l’église Notre-Dame de Bon Voyage dont la première pierre fut bénite par Mgr Jordany en 1868, avant que la guerre de 1870 ne stoppe le chantier qui ne reprendra qu’en 1873, et qui fut ouverte au culte le 2 novembre 1879, même si le projet initial ne sera jamais totalement réalisé. En 1866, il avait été fait chanoine honoraire de la cathédrale de Fréjus par Mgr Jordany. Le 1er septembre 1886, Cannes passait avec l’arrondissement de Grasse sous la juridiction de l’évêque de Nice qui lui conféra la même année le titre de chanoine honoraire à son tour. Après une longue maladie pieusement acceptée et courageusement supportée, le chanoine Barbe mourut à Cannes le 29 mars 1890. On découvrit alors que son dévouement et ses aumônes l’avaient laissé dans le dénuement le plus complet. Ses funérailles présidées par le vicaire général de Nice, le chanoine Philippe Giraud prirent les proportions d’un deuil public.