Audibert d’Esclapon
La maison de Villeneuve, appartient à l'ancienne chevalerie de Provence, et a toujours occupé un des premiers rangs dans la noblesse par son origine, ses alliances et ses services. Elle est issue de Raymond de Villeneuve, un des principaux gentilshommes de la cour d'Alphonse Ier, comte de Provence. Sa souche se divisa en trois branches principales, qui se séparèrent dès le XIIIe siècle, celles des barons des Arcs, de Tourrettes (dont sont issus les rameaux de Villeneuve-Bargemon et de Villeneuve-Esclapon) et de Vence.
Audibert (ou Audebert) d’Esclapon qui appartient probablement à cette famille des coseigneurs d’Esclapon, Flayosc, Mons et Pibresson, déjà chanoine de Gap en 1286-1289, intègre le chapitre de Fréjus à la fin du XIIIème siècle et participe à l’élection de Jacques Duèze, en 1300 : il est l’un des trois compromissaires désignés en vain le 3 février pour obtenir les voix nécessaires à cette désignation. Il semble que sa carrière, un temps favorisée par le nouvel évêque, ait été brisée par une dénonciation, en septembre 1303. En fait, dès le 7 novembre 1301, un certain Romain de Seillans est jugé pour calomnie à l'encontre du chanoine accusé d'avoir fauté avec Douce, femme de Garin Burgondin, et avec sa fille Huguette. Audibert d'Esclapon apparaît encore le 13 juin 1303 lors de la transaction entre l'évêque avec son chapitre et les habitants de Fréjus, puis le 2 janvier 1304 dans celle passée entre Jacques Duèze et l'archidiacre au sujet des prébendes de Favas et Bargemon.