Mgr Louis-Joseph Maurin (1859-1936), chanoine d’honneur
Louis-Joseph Maurin naît à La Ciotat le 15 février 1859 dans une famille simple et modeste, fils de Dominique-François et de Joséphine-Françoise Arnaud. L’enfant ressent l’appel au sacerdoce au moment de sa première communion et entre au petit séminaire du diocèse puis commence ses études ecclésiastiques pendant un an au grand séminaire de Marseille. Il les poursuivra à partir de 1878 au séminaire français de Rome dont il ressort avec une licence en droit canonique et un doctorat en théologie. Il est ordonné prêtre pour le diocèse de Marseille le 8 avril 1882. A son retour de Rome l’abbé Maurin est nommé professeur de philosophie à l’Ecole Belsunce de Marseille mais demande au bout d’un an à intégrer le service paroissial. En 1885, il est curé de la Destrousse, puis, en 1887, de la paroisse marseillaise de Saint-Vincent-de-Paul, en 1890 il est aumônier du Grand Lycée de Marseille. Il retrouve le ministère paroissial comme curé successivement de Sainte-Anne (de 1893 à 1899), de Sainte-Marguerite et de Saint-Michel. En 1906, lui est accordé le titre de vicaire général de Mgr Andrieu en même temps que la cure de Saint-Charles et, peu de temps après, le rectorat de Notre-Dame de La Garde. C’est à la Sainte-Baume où il était en pèlerinage qu’il reçoit l’annonce de sa préconisation comme évêque de Grenoble, le 1er septembre 1911. Le cardinal Maurin participe au conclave de 1922 qui élit Pie XI. Ayant gouverné son diocèse avec la même simplicité et le même zèle et réparé avec ardeur les dommages et de la séparation de l’Eglise et de l’Etat et ceux de la guerre, avec une activité de bâtisseur et d’organisateur et une attention particulière pour l’enseignement catholique, il mourut subitement à Lyon le 16 novembre 1936. Il est inhumé dans sa cathédrale. Il avait été, comme évêque de Grenoble, le co-consécrateur de Monseigneur Simeone, de quatre plus jeune que lui, qui avait été son confrère dans le diocèse de Marseille. Devenu évêque de Fréjus, ce dernier lui donnera le titre de chanoine d’honneur de Fréjus en 1930 et c’est lui qui prononcera l’oraison funèbre du cardinal le 19 janvier 1937.