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Mgr Maurice Feltin (1883-1975), chanoine d’honneur

Feltin1Maurice Feltin naît le 5 mai 1883 à Delle, au Territoire de Belfort, fils de Charles et de Marie Haas. Après des études classiques chez les bénédictins de Mariastein réfugiés à Delle, puis chez les jésuites de Lyon, il reçoit sa formation philosophique et théologique au séminaire Saint-Sulpice d'Issy-les-Moulineaux, près de Paris. Ordonné prêtre le 3 juillet 1909 pour le diocèse de Besançon, il est vicaire de la paroisse Sainte-Marie-Madeleine de Besançon jusqu'à la Première Guerre mondiale, pendant laquelle il sert comme sergent brancardier. Il reçoit outre la Médaille militaire et la Croix de guerre, la Légion d’honneur. Après la guerre, il est curé-doyen de Giromagny (Vosges) de 1919 à 1925, puis curé de Sainte Marie-Madeleine de Besançon de 1925 à 1927. Le 19 décembre 1927, Pie XI le nomme évêque de Troyes, il est sacré le 11 mars 1928. Dans ce diocèse, il érigera canoniquement les Dominicaines missionnaires des campagnes. Le 16 août 1932, il est promu archevêque de Sens, puis le 16 décembre 1935, archevêque de Bordeaux. Enfin, le 15 août 1949, il est nommé archevêque de Paris et reçoit le chapeau de cardinal le 12 janvier 1953 avec le titre  presbytéral de Santa-Maria-della-Pace. Mgr Maurice FeltinDurant son pontificat, obligé à des choix parfois controversés, le cardinal Feltin s’engagera dans l’apostolat missionnaire en particulier en banlieue et dans les quartiers populaires ; il soutiendra l’Action Catholique et les Prêtres ouvriers dont il accompagnera les vicissitudes de 1954 à 1965. Avec l’aide de son coadjuteur, Mgr Veuillot, il prépare la création des diocèses de Créteil, Nanterre et Saint-Denis, qui sera effective en 1966. Il jouera également un rôle important dans le développement en France de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (J.O.C.). Il participe au conclave de 1958 qui élit Jean XXIII et prend une part active au concile Vatican II où il demande l’introduction des langues vernaculaires dans la liturgie, souhaitant que l’Eglise, sans ruptures inutiles, adopte un langage jugé plus adapté au monde nouveau. Il obtient de résigner sa charge le 1er décembre 1966 et se retire au monastère des Annonciades de Thiais où il meurt le 27 septembre 1975. Il est inhumé dans le caveau des archevêques à Notre-Dame de Paris. C’est lui qui avait donné l’onction épiscopale à Mgr Mazerat en 1958, année où il fut fait chanoine d’honneur de Fréjus, par Mgr Gaudel.