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Michel Moncault  (1943-2002)

Michel MontcaultMichel Moncault, né le 4 mars 1943 à Angoulême, avait été ordonné diacre par Mgr Roger Etchegaray (les origines familiales de notre chanoine se situant en Béarn et Pays basque) en 1970 à Brue-Auriac, la première paroisse de son insertion pastorale dans le diocèse. C’est Mgr Gilles Barthe, évêque de Fréjus-Toulon qui l’ordonna prêtre le 2 juillet 1971 en la basilique de Saint-Maximin, après qu'il ait suivi des études supérieures de théologie et de droit civil à l’université de Strasbourg. Michel Moncault était aussi diplômé d’études de musicologie : son goût pour la musique et sa culture historique lui vaudront d'être fait officier des Arts et des Lettres. En 1976, il est nommé curé de Saint-Maximin, puis l'année suivante désigné comme vicaire épiscopal chargé de la zone rurale. En 1979, Monseigneur Barthe le transfère à Brignoles dont il restera curé jusqu'en 1981.

En 1983, il est nommé responsable régional de l’art sacré et chargé de cours au séminaire régional de Marseille. Doyen de Sanary et curé d’Ollioules en 1984, il est ensuite détaché au Conseil général pour une période de quatre ans, entre 1985 et 1989, comme directeur des Affaires culturelles. L'abbé Moncault renoue avec la charge pastorale avec sa nomination de curé de Saint-Tropez de 1989 à 1995.

En janvier 1990, il avait été en même temps nommé membre de l’équipe du Centre National de Pastorale Liturgique, au service du Comité national d’art sacré. Après Saint-Tropez, Michel Moncault fait un passage d’un an à la paroisse Sainte-Thérèse du Pont-de-Suve à Toulon. En 1996, il est nommé recteur de la paroisse Saint-Louis à Toulon. En 1998, il devient président de la radio diocésaine et en septembre de la même année, il est nommé chancelier et secrétaire général de l’évêché. Le 22 septembre 1999, Mgr Joseph Madec l’appelle aux fonctions de vicaire général chargé de l’administration et délégué épiscopal à l’information et la communication. L'abbé Moncault devient tout à la fois curé archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame de la Seds après le rattachement à celle-ci de la paroisse Saint-Louis. En 2000, il est curé de Saint-Georges, à Toulon et l'année suivante, de Lorgues, mais à cause de travaux qu'il engage au presbytère de cette dernière paroisse, il réside provisoirement à Carnoules. Il reçoit le camail de chanoine le 3 octobre 2001, dans la promotion qui comptait en outre les chanoines Molinas, Guillot, Espitalier, Carli et Denis. Le chanoine Moncault meurt dans un accident de la route, le lundi 19 août 2002 à 9h, sur la route de Brignoles où il venait de célébrer la mémoire de saint Louis d’Anjou ; il y avait commenté les lectures du sanctoral :  « La mort prématurée de saint Louis ne l’a pas pris au dépourvu (Sagesse : IV 7-15) il avait fait du Seigneur sa part d’héritage (Psaume 15) et il était prêt à le rencontrer (Luc : XII 35-40) ». Ses obsèques furent célébrées le vendredi 23 août en la cathédrale Notre-Dame de la Seds à Toulon, suivies de l’inhumation à Saint-Maximin.

Extraits de l’homélie prononcée à la basilique de Saint-Maximin par Mgr Ravotti lors de la cérémonie qui a précédé l’inhumation :

« Pendant ses trente-et-une années de vie sacerdotale (…) au delà des responsabilités croissantes qui lui furent confiées dans le diocèse et hors du diocèse, au delà des ses connaissances certaines et de ses compétences en matière théologique, juridique, historique et artistique, au-delà de tous les liens qu’il a su tisser jusque dans les hautes sphères, le Père Moncault est resté pour nous un prêtre et un ami accueillant, jovial, accessible, disponible. (…) Il était intelligent, cultivé, éclectique, maniant avec aisance la parole et un humour subtil, parfois moqueur, mais au beau milieu d’une conversation il semblait soudain s’évader. Au séminaire d’Aix, ne l’appelait-on pas le « voyant lucide » ? Peut-être cachait-il ainsi une certaine timidité ? Peut-être, son esprit toujours occupé et si fertile avait-il besoin de ces évasions, alors que ceux qui le connaissaient mal pouvaient penser à une prise de distance de sa part ? En tout cas – et ce trait mérite d’être souligné car il démontre une personnalité ouverte et accueillante – le Père Moncault était à l’aise avec tous, les plus grands comme les plus humbles, et il s’était fait des amis dans tous les milieux. »