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Jean Rodié (1879-1968)

Jean-Marie-Marcel Rodié nait à Sorèze (Tarn), village de ses grands-parents maternels, le 16 juillet 1879. Son père est professeur de mathématiques à Bédarieux, Gaillac puis au lycée Louis-le-Grand, à Paris et meurt prématurément, laissant deux Rodiéunenfants en bas âge. Sa mère les élèvera seule avec un dévouement et une piété admirables. Après de brillantes études au collège de sa ville natale dirigé par les Dominicains et illustré par le Père Lacordaire, Jean-Marcel passe à Toulouse ses deux baccalauréats où il remporte la mention très bien, à chaque fois. Il entre alors à l’école Lacordaire de Paris pour se préparer à l’Ecole Polytechnique selon les désirs de son défunt père. Il y est admis en 1898. Désormais ingénieur des chemins de fer et lieutenant, après un passage à Fontainebleau, il arrive à Toulon en 1902 et part bientôt pour le Tonkin avec la mission Billiès. Il demeure en Extrême-Orient de 1903 à 1905. Au retour, il quitte l’armée pour rentrer au séminaire de Saint-Sulpice, répondant à un appel ressenti dès sa jeunesse. Il est ordonné prêtre à Fréjus par Mgr Guillibert le 17 juillet 1910 et devient immédiatement vicaire à la cathédrale. Pendant la grande guerre, il reprend ses galons d’officier et part pour le front dès le premier jour. Il prend partRodié trois à la campagne de Belgique et à la bataille de la Marne. Il est nommé capitaine en mars 1915. Sa conduite héroïque à la Somme en 1916, au chemin des Dames en 1917 et à la défense de Reims lui vaut d’être fait chevalier de la Légion d’honneur, décoré de la Croix de guerre avec palme, et honoré de trois citations. Il reste encore quelque temps dans l’Allemagne occupée. Après son retour à Fréjus, il dirige pendant plusieurs années la Semaine Religieuse du diocèse et en restera le collaborateur jusqu’à son départ. Il reçoit le camail de chanoine honoraire de Fréjus en 1923, est nommé en 1924 curé-doyen du Luc, et en 1926 supérieur du Petit Séminaire Saint-Charles de Hyères. C’est de là qu’il est désigné pour devenir évêque d’Ajaccio en 1927, il devient alors chanoine d’honneur du chapitre de Fréjus. Mgr Rodié restera onze ans en Corse. Il s'efforce de réanimer le clergé corse et lutte contre les tendances italianisantes. Il développe les patronages et le scoutisme. Mgr Rodié est transféré sur le siège d'Agen en 1938. Proche de la Résistance, il est emprisonné par la Gestapo à Toulouse en juin 1944 puis déporté. Il se retire en 1956 pour servir comme aumônier d'une maison religieuse à Paris, avec le titre d’évêque titulaire de Cynopolis in Arcadia. Il meurt le 10 avril 1968. Son corps repose dans la cathédrale d'Agen.

 Son épitaphe :

ICI REPOSE

MONSEIGNEUR

JEAN MARIE MARCEL RODIE

NE A SORREZE. TARN. LE 16 JUILLET 1879

ANCIEN ELEVE DE L’ECOLE POLYTECHNIQUE

OFFICIER D’ARTILLERIE COLONIALE

DE 1900 A 1908

ENTRE AU SEMINAIRE  EN 1908

ORDONNE PRETRE A FREJUS EN 1910

CAPITAINE D’ARTILLERIE EN 1914-1918

CROIX DE GUERRE TROIS PALMES

CHEVALIER DE LA LEGION D’HONNEUR

A EXERCE DIFFERENTS MINISTERES

AU DIOCESE DE FREJUS

EVEQUE D’AJACCIO DE 1927 A 1938

EVEQUE D’AGEN DE 1938 A 1956

DECEDE A PARIS LE 10 AVRIL 1968

A LA MAISON MARIE-THERESE

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TOUTE SA LONGUE VIE, AVEC UN CŒUR

INEPUISABLEMENT CHARITABLE

IL A SERVI LE PEUPLE DE DIEU

ET CONSACRE SON EXISTENCE

A LA MONTEE SPIRITUELLE DES FIDELES

ET AU TRIOMPHE DE LA FOI.

R.I.P.

 

Rodié quatre