Antoine-Marius Nègre (1862-1929)
Antoine Marius Nègre naît à Rians le 30 mars 1862, aîné d’une nombreuse famille. L’abbé Constant, vicaire de la paroisse distingue deux garçons de l’école communale dirigée par les frères Maristes et leur donne des cours de latin. Ils sont envoyés ensuite au Bon-Pasteur, à Marseille puis au collège Sainte-Croix, à Aix. En octobre 1881, les deux jeunes Riansais entrent au Grand Séminaire de Fréjus. Son camarade, l’abbé Verne, y meurt prématurément, quant à Antoine-Marius, il poursuit jusqu’à l’ordination qui lui est conférée le 19 juin 1886. Il est d’emblée nommé curé de paroisses de montagne : La Martre (1886) puis Trigance (1889). Après quatre ans, il est nommé aux Mayons (1890) puis devient deux ans après vicaire à Solliès-Pont (1892), et successivement à Brignoles (1896) et à Lorgues (1898). Celui dont l'administration civile considérait qu'il "s'occupe de politique" devient ensuite curé de La Garde-Freinet où il resta trois ans et où il affronta vaillamment les stupides tracasseries de la IIIème République, avant d’être promu en 1909 curé-doyen de Fayence. Il y passa dix-sept ans et y reçut en 1923 le camail de chanoine honoraire. En 1926, il est transféré à la cure de Saint-François-de-Paule, à Toulon. Homme de nature singulière, à la manière originale de parler et d’écrire, il retenait l’attention de l’auditoire par ses expressions typiques. Il était aussi un homme de devoir, actif, édifiant et méthodique, et par ailleurs bon pour ses confrères qu’il aimait à recevoir. Il meurt assez subitement à Toulon le 2 décembre 1929 non sans avoir reçu avec piété les derniers sacrements. Ses funérailles réunissent soixante-dix prêtres autour de son cercueil, transporté ensuite à Rians où le chanoine Nègre avait voulu reposer.