Logo2 v5

Famille Roudier

Louis-Marie-Victor Roudier naît le 25 avril 1850 à Roquebrune-sur-Argens, de Charles-François Roudier, aubergiste, et de Sophie Marène, son épouse. A douze ans, il est envoyé avec son frère Hippolyte, de deux ans son cadet, au Petit Séminaire de Brignoles car tous deux se sentent appelés au sacerdoce. Marie-Louis-Hyppolite(sic)-Charles Roudier était né, lui aussi à Roquebrune, le 8 novembre 1852. Ils entreront ensuite au Grand Séminaire de Fréjus. Victor, trop jeune pour recevoir les ordres, enseigne au Petit Séminaire de Brignoles dès le 24 février 1873, avant d’être ordonné sous-diacre le 13 mars 1875, puis prêtre avec son frère le 25 mai 1876. Mgr Jordany se souvenait encore comment,roudier vingt ans plus tôt, sa voiture avait été arrêtée à Roquebrune, sur la route de la cathédrale de Fréjus dont il allait prendre possession et qu’il avait alors reçu une gerbe de fleurs des mains du plus jeune des deux frères… L’abbé Victor Roudier retourna ensuite à Brignoles pour y poursuivre son enseignement des mathématiques. Mais bientôt, l’abbé Manfreddi, supérieur du Petit Séminaire, devenant curé de Brignoles, tint à emmener avec lui l’abbé Victor Roudier comme vicaire, c'était le 24 décembre 1886. Dix ans plus tard, en novembre 1896, le voilà de nouveau au Petit Séminaire comme supérieur, cette fois-ci. Il y resta quatre ans, jusqu’à ce que Mgr Arnaud l’appelle auprès de lui comme vicaire général, le 19 mars 1900. Elevé au titre de chanoine honoraire l’année précédente (nommé le 21 mai et installé le samedi 27 mai 1899), il devient alors chanoine titulaire avec la dignité d’archidiacre. D’esprit pratique et prudent, « le bon Monsieur Roudier » seconda avec compétence Mgr Arnaud et son successeur Mgr Guillibert (il avait été élu deuxième vicaire capitulaire le 18 juin 1905, au décès de Mgr Arnaud) et se consacra, avec un grand sens du devoir et de l’obéissance au service de son diocèse qu’il aimait tant et de l’Eglise. Cloué dans sa chambre par les infirmités dans les dernières années de sa vie, il continua à s’appliquer à ses travaux administratifs, s’octroyant quelque répit au printemps dans son village natal. Il mourut subitement le mercredi 12 mars 1924, même s’il se préparait en silence à l’appel du Maître. Il fut inhumé à Roquebrune.

roudier hipL’abbé Hippolyte Roudier, d'abord curé de La Roque-Esclapon à partir du 1er juin 1876, fut appelé comme professeur au petit séminaire de Brignoles le 1er avril 1878. Le 1er novembre 1888 il est envoyé à Toulon comme aumônier de la Providence, avant de devenir vicaire de la paroisse St-Cyprien, de la même ville, le 1er juin 1890. Il est transféré le 1er mars 1891, toujours comme vicaire, à celle de Brignoles, avant de recevoir la charge d'aumônier des Ursulines de Brignoles le 1er octobre 1901, avec le titre de doyen honoraire. L'abbé Hippolyte Roudier terminera comme curé de Saint-Maximin où il eut à faire face à l'orage de la Séparation : chassé du presbytère construit en 1830 par le curé Laugier, il trouva refuge dans l'ancien couvent dominicain racheté opportunément en 1906 par une personne proche de la communauté des religieux. Promu alors chanoine honoraire, il fut installé le 26 septembre 1907. Il mourut à Roquebrune le 1er février 1933.