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Mgr François Bonnefoy (1836-1920), chanoine d'honneur

Blason S.E. Mgr François BonnefoyS.E. Mgr François BonnefoyFrançois-Joseph-Edwin Bonnefoy naît le 25 février 1836 à Lorgues, ville à laquelle il resta toujours très attaché, fils de Joseph-Hilaire Bonnefoy, propriétaire, et de Louise-Honorine Fauchier. Il fit ses premières études littéraires au collège de Lorgues et entra au Grand séminaire de Fréjus alors tenu par les Oblats, ce qui l’orienta vers cette congrégation naissante. Le 14 août 1855, il entra au noviciat de Notre-Dame de l’Osier, où il fit son oblation le 15 août 1856. On l’avait admis à la profession le 29 juillet précédent, considérant ce jeune homme doué d’un heureux caractère, d’un talent plus qu’ordinaire et d’une santé bien suffisante.
Il fit son scolasticat à Montolivet, où il enseigna l’histoire et la composition littéraire de 1857 à 1861. Sa santé se révèle alors plus fragile qu’on ne pensait et on note qu’il se préoccupe trop de ce qu’on fera de lui ...
Il passe l’été 1858 en repos à Notre-Dame de Lumières. Le fondateur, saint Eugène de Mazenod, l’ordonne lui-même à Marseille le 8 septembre 1858. Le Père Bonnefoy continue ensuite à enseigner à Montolivet avant d’être envoyé missionnaire à Angers en 1861-1862, puis à Paris en 1862-1863. Il révèle une réelle aptitude pour la chaire et pour la science. Ses goûts l’inclinent vers les hautes études et la haute société...

A partir de 1862, il demande à quitter la Congrégation pour devenir Jésuite, ce qui lui est finalement accordé le 25 septembre 1863 avec la dispense des vœux, non sans amertume.

Finalement, l’abbé Bonnefoy quitte la Provence et entre dans le clergé de Paris en 1868, où il est d'abord vicaire à la paroisse Saint-Ambroise. Lorsque Paris fut assiégé en 1870, il resta fidèlement à son poste, supportant non seulement les privations de toutes sortes mais se mettant à la disposition d'ambulances volantes qui le portèrent plus d'une fois au feu où il risqua sa vie (le 30 décembre 1870, il se recommande à son ami le chanoine Clapiers en lui demandant la célébration de 200 messes pour le repos de son âme, à l'annonce de sa mort...). Heureusement épargné, il fut transféré ensuite à Saint-Germain-des-Prés, à La Madeleine, à Saint-Roch où il fut deuxième vicaire en 1886, à Saint-Augustin où il fut premier vicaire à partir de 1889. Le cardinal Richard le nomma curé de Neuilly en 1890. Partout il se distingua par ses prédications et monta plus d'une fois dans la chaire de Notre-Dame. En nommant chanoine honoraire de Fréjus le 24 mars 1889 celui qui était encore deuxième vicaire à Saint-Roch, Mgr Oury exprimait à la fois le regret de voir un prêtre de cette qualité exercer le ministère hors du diocèse dans lequel il avait vu le jour et sa reconnaissance pour les services qu'il lui rendait toutefois, en lui consacrant chaque année le temps de ses vacances et une large part de ses aumônes (il assurait la pension d'un séminariste) ; l'évêque ne dissimulait pas, dans la même lettre, son désir de le revoir revenir un jour dans le diocèse. Le nouveau chanoine se contenta de prendre possession de sa stalle lors de l'office capitulaire de l'après-midi du lundi 16 septembre de la même année. Il devait peu de temps après passer au rang bonnefoyanneaude chanoine d'honneur en vertu de son élévation à l'épiscopat (il était par ailleurs chanoine d'honneur d'Angers) : appelé en effet à devenir évêque de La Rochelle le 26 novembre 1892, le chanoine Bonnefoy reçoit la consécration épiscopale à Notre-Dame de Paris le 12 mars 1893 des mains du cardinal Richard assisté de Mgr Coullié et de Mgr Oury. Ilbonnefoy est enfin transféré à l’archevêché d’Aix dont il prend possession le 22 juin 1901 et où il rend le dernier souffle le 20 avril 1920. Il fut inhumé dans la cathédrale Saint-Sauveur, d'Aix.