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Alexandre Dégréaux

Alexandre-André-François Dégréaux était né à Toulon le 12 mars 1848 d’une famille de fabricants tanneurs, son père Claude étant, lui, marchand drapier et demeurant avec son épouse Victoire Bertrand rue Lafayette. Alexandre commença ses études secondaires à l’externat Saint-Joseph de Toulon et les termina au collège Sainte-Marie de La Seyne. Après avoir passé le baccalauréat ès lettres, il entra naturellement au Grand séminaire de Fréjus, désirant depuis longtemps entrer dans la carrière ecclésiastique. Il s’y fit remarquer par son sérieux et sa piété solide. Son premier sermon qui fut un panégyrique de sainte Marie-Madeleine impressionna tellement son professeur d’éloquence, le R.P. Bénédict, qu’il l’invita à le faire imprimer.

Monseigneur Jordany l’ordonna prêtre en 1873 et l’envoya comme curé à Trigance, puis comme vicaire à Reynier puis à Sanary, comme curé au Brusc puis comme vicaire à Saint-François-de-Paule de Toulon. Discret et généreux, il demanda le vicariat de Reynier (Six-Fours) qu’il avait déjà occupé et où il se retira avec sa vieille mère. Effectivement, porté à la contemplation, il y mena une vie presque cénobitique. Il fut donc très étonné quand lui fut demandé, à la suggestion du chanoine Antoine Arnaud lui aussi propulsé à la direction du Grand séminaire de Fréjus, d’y occuper la chaire de dogme pour pallier le départ précipité des Oblats en 1902. La nouvelle équipe, plus âgée, apportait au moins avec elle la maturité d’un long ministère et d’un jugement assuré. C’est à Fréjus que par ordonnace du 19 mars 1906, le camail de chanoine honoraire vint récompenser ses mérites. Sentant qu’il n’avait plus la souplesse nécessaire, il retrouva sa solitude de Reynier et l’espace dont il s’était si peu éloigné et où il passa ses dernières années, non sans assurer courageusement le service paroissial des paroisses environnantes désertées du fait de la guerre de 14. Après des années de maladie il s’éteint le lundi 13 septembre au matin après avoir pu dire encore sa messe la veille : «Quand vous ne me verrez plus célébrer la messe, vous pourrez croire que ma fin sera proche. » C’est au petit cimetière de Reynier qu’il fut enseveli, où il avait passé la plus grande partie de sa vie sacerdotale.