Famille Chaix
Cette famille établie à Esparron-de-Pallières est illustrée par trois figures du chapitre.
Au XVIIIème siècle, Jean Chaix et Marie Roux eurent entre autres enfants André (né le 12 avril 1755) qui sera à la fois le père du chanoine Jean-Pierre Chaix et le grand-père du chanoine Joseph-Stanislas Chaix, et Jean qui sera le bisaïeul de Mgr Pierre Chaix. Ce Jean épouse le 4 octobre 1790 Marie-Elisabeth Michel dont il a Gabriel-Nérée (né le 11 mai 1805) qui épouse à son tour Marie-Théotiste Maudric, desquels naît le 2 octobre 1835 Ange-Jean-Pierre, le père de Mgr Pierre Chaix.
Jean-Pierre Chaix (1790-1852), chanoine honoraire (1834-1852).
Il nait le 27 novembre 1790 à Esparron, d’André Chaix, désigné comme « ménager » en 1790, puis comme « propriétaire », et de Madeleine Michel. L’abbé Jean-Pierre Chaix consacra tout son ministère à la paroisse de Vence, durant plus de quarante-six ans, puisqu’il y fut nommé vicaire à 25 ans, en 1815 et en devint le curé en 1827, poste qu’il conservera jusqu’à sa mort. Il est installé chanoine honoraire en 1834, et s’éteint à Vence le 18 janvier 1852.
Joseph-Stanislas Chaix (1826-1907), son neveu, chanoine honoraire (1901-1907).
Il naît à Esparron le 17 juin 1826, de Stanislas Chaix et de Pauline Daumas ; son père, né en 1783, était le frère aîné du chanoine Jean-Pierre Chaix. Joseph-Stanislas est ordonné sous-diacre le 22 décembre 1849, puis prêtre le 15 mars 1851. D’abord vicaire à Tavernes, puis au Luc, il l’est à Fréjus en 1853 puis à Vence, en 1861. Il est un temps aumônier du couvent de la Présentation de Lorgues en 1862, puis se retire chez lui pour raison de santé, avant de reprendre un poste de vicaire au Cannet des Maures, en décembre 1863. Il est ensuite aumônier des Petites Sœurs des Pauvres en 1871, avant de devenir directeur de la maison des prêtres malades à Cannes en 1876. En janvier 1885 il reçoit de Rome le titre de "missionnaire apostolique" en récompense de son dévouement. C’est là, à la « Villa des Roses », qu’il meurt le 12 janvier 1907. Il avait été fait chanoine de Fréjus en 1901 avant de l’être conjointement du diocèse de Nice.
Mgr Pierre Chaix (1872-1958), chanoine honoraire (1910), titulaire (1911) et doyen du chapitre (1940).
Pierre-Pantaléon-Marie Chaix nait à Esparron le 4 décembre 1872, fils d’Ange-Jean-Pierre Chaix, propriétaire, et de Marie-Fortunée Maurel. A l'issue de ses études au grand séminaire de Fréjus, il est ordonné prêtre le 29 juin 1897. D’abord professeur à la maîtrise de Fréjus le 1er octobre 1897, il devient vicaire de Fréjus le 4 octobre 1898, puis secrétaire à l’évêché le 15 juillet 1905. Il est fait chanoine adjoint en 1910, puis titulaire le 14 septembre 1911. De 1914 à 1919, le chanoine Chaix est mobilisé. Il est secrétaire général de l’évêché à partir du 1er janvier 1922. Il est promu vicaire général et chancelier le 1er novembre 1924, directeur de la Semaine religieuse le 1er novembre 1929 (il la dirigera jusqu'en 1952). Il est nommé Prélat de la Maison de Sa sainteté le 6 décembre 1935 et devient Doyen du chapitre le 18 novembre 1940. Il est élevé à la dignité de Protonotaire apostolique le 26 novembre 1947. Il prend sa retraite le 20 octobre 1955, avec le titre de vicaire général honoraire. Monseigneur Chaix, fut aussi un érudit, félibre très attaché à la terre provençale, il fut notamment le commensal de Frédéric Mistral et publia plusieurs livres dont une Histoire de la Cathédrale de Fréjus et une Vie de Saint-François de Paule (textes en provençal). Il meurt à Fréjus le 19 avril 1958. Ses obsèques furent célébrées dans la cathédrale de Fréjus, présidées par Mgr Gaudel, le vendredi 21 avril 1958. Selon sa volonté il fut inhumé le même jour dans le caveau familial blotti contre la chapelle Notre-Dame du Revest, dans son village natal d'Esparron-de-Pallières.
Aucune de ces distinctions qui jalonnèrent son ministère et son service auprès des évêques successifs ne troubla sa profonde humilité et il sut toujours rester prêtre, uniquement prêtre.