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Antoine Chautard (1742-1823)

Antoine Chautard eut la particularité d’appartenir au chapitre d’Ancien Régime et de connaître – quelques jours – le chapitre recréé au lendemain de la renaissance du diocèse.

Antoine, fils d’Honoré Chautard et d’Anne Guignon, naît à Callian le 15 mai 1742, où il est le filleul du curé qui porte le même nom : il s'agit de l'oncle et du neveu. Le premier, sous-diacre en 1692, prêtre en 1694, docteur en théologie, sera économe du séminaire en 1696, puis titulaire du prieuré de Notre-Dame de Favas, à Callas, de 1748 à 1757 et de celui de St-Sauveur, à Cogolin, de 1761 à 1765, qu’il remettra tous les deux à son filleul et neveu qui les conservera jusqu'en 1771 pour le premier, jusqu’en 1783 pour le second.

Le 21 mars 1773, Antoine Chautard, prieur de Cogolin, porte sa filleule Anne Blanche Rolland sur les fonts baptismaux de Fréjus mais la signature semble bien être encore celle de l'oncle. En revanche le 26 octobre de la même année c'est bien le neveu qui célèbre toujours à la cathédrale le mariage d'une parente en qualité de bénéficier de cette église. Il est encore recteur des Saints-Antoine & Etienne, de Bargème, de Notre-Dame de Rosans et Saint-Honorat de Callian, prieur-curé d'Escragnolles, puis, en montrgrand1789 prieur de Saint-Benoît de Séranon et prieur de Saint-Tropez où il succède dans ces deux bénéfices à Louis Chautard, un autre parent. En 1783, il obtient un canonicat par résignation de Messire César de Montgrand et sera secrétaire de Mgr de Bausset-Roquefort au moment où éclate la Révolution. Entré dans la clandestinité, on le voit quitter sa paroisse pour se réfugier dans les gorges de Mauvasque, à La Martre, chez un certain M. Antoine, de la Garonnette.

Au rétablissement du culte, il est curé de Bagnols-en-Forêt puis recteur de Saint-Raphaël où il meurt le 24 décembre 1823, tout de suite après le rétablissement du chapitre dans lequel il venait d’être réintégré comme chanoine honoraire.