Logo2 v5

Dominique Marie Jean Rey (nommé le 16 mai 2000)

blasonrey

Blason : d’argent au Sacré-Cœur au contour de sable cantonné à sénestre du M de Marie du même, chapé de gueules à dextre et d’or à sénestre
Devise : Mitis et humilis corde.

 

 

image018Dominique Marie Jean Rey, fils de Joseph Rey, typographe et de Marie Périer, naît le 21 septembre 1952 à Saint-Etienne dans une famille profondément chrétienne.

Il fait ses études primaires et secondaires à Saint-Etienne. Il obtient une maîtrise en économie politique à Lyon, puis un doctorat en économie fiscale à Clermont-Ferrand, après quoi il devient inspecteur des impôts de 1976 à 1979 à la Direction générale des Impôts, au ministère des finances et à la Direction de la prévision.
Ayant fait le choix de la vie sacerdotale, il obtient une licence en théologie et un diplôme en droit canonique à l’Institut catholique de Paris. C’est par pur hasard qu’en visite dans le midi de la France, il assiste sans s’en douter, bien évidemment, au sacre de son prédécesseur, Mgr Madec, le 10 avril 1983.

Membre de la Communauté de l’Emmanuel, il est ordonné prêtre le 23 juin 1984 pour le diocèse de Paris. Son ministère sacerdotal est partagé entre le diocèse de Paris et la communauté de l'Emmanuel. Il est successivement aumônier du lycée Stanislas à Paris (1984-1985), vicaire à la paroisse Sainte-Marie-des-Batignolles dans le 17e arrondissement de Paris (1985-1986), supérieur des chapelains à Paray-le-Monial (1986-1988) où il accueille à ce titre le pape Jean-Paul II le 5 octobre 1986 et où il développe l’activité du lieu notamment autour d'importantes sessions organisées par la Communauté de l’Emmanuel, prêtre accompagnateur des séminaristes et des prêtres de l'Emmanuel (1988-1995), curé de la paroisse de la Sainte-Trinité à Paris (1995-2000).
image019Nommé évêque de Fréjus-Toulon par le pape Jean-Paul II, le 16 mai 2000, il est consacré le 17 septembre suivant par le cardinal archevêque de Paris Jean-Marie Lustiger assisté du cardinal Bernard Panafieu et de Mgr Joseph Madec.

Dans la lignée de ses prédécesseurs immédiats il développe l’accueil de nombreuses communautés religieuses sur son diocèse, spécialement en provenance d’Amérique latine avec laquelle il entretient des relations étroites. Le séminaire diocésain de la Castille devient un des tout premiers séminaires de France, ainsi, le 27 juin 2010, Mgr Rey y ordonne treize prêtres et vingt-et-un diacres devant plus de 5000 personnes, à l’heure où les autres diocèses de France peinent à assurer le recrutement sacerdotal. Une seconde maison de formation pour les futurs prêtres est même ouverte à Toulon en 2010 : le séminaire diocésain missionnaire Redemptoris Mater Sainte-Marie-Madeleine, sous la responsabilité du Chemin néo-catéchuménal.

image020


image021Le 15 octobre 2008, un de ses deux vicaires généraux, Don Marc Aillet est nommé évêque de Bayonne.

Mgr Rey crée, à l’ombre de la cathédrale de Toulon, la première paroisse personnelle au service des fidèles attachés à la forme extraordinaire du rite romain en France.
Le 18 mai 2008, à La Castille, il renouvelle la consécration de son diocèse à la Vierge (déjà effectuée par son prédécesseur Mgr Barthe en 1965), devant 4000 à 5000 personnes et le 17 mars 2012, au sanctuaire de Cotignac, il consacre le diocèse à saint Joseph.

Sa personnalité place le diocèse de Fréjus-Toulon dans une situation unique et, à bien des égards, enviable dans le paysage français, du moins dans les premières années de son ministère : les années accumulant désillusions et difficultés internes.

Quelques prises de position médiatisées ont fait de lui la cible de certaines critiques (pour la revue Golias, l'ensemble de ses engagements en font un évêque réputé conservateur : « prélat intransigeant à l’humeur impavide, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, proche des idées traditionalistes et aux avant-poste de la restauration ratzingérienne »). Ainsi, en 2007, il revient sur la polémique qui a surgi en 2006 concernant le Téléthon. Il exprime l'incompatibilité éthique pour les catholiques entre le respect de la personne humaine dans sa conception et la recherche sur l'embryon humain. Il appelle à un « fléchage » des dons pour garantir aux donateurs qui le souhaitent que leurs dons ne seront pas utilisés pour cette recherche sur l'embryon et soutient les recherches sur les cellules souches de l'adulte et sur le sang du cordon ombilical. En 2008, il soutient la Marche pour la Vie, manifestation parisienne visant à relancer le débat sur l'avortement. Il déclare notamment que la Marche pour la Vie lui « semble particulièrement pertinente pour réaliser un nouveau tournant culturel en faveur de la promotion de la vie de l’enfant conçu ».

Le gouvernement personnel et audacieux de son diocèse, son ouverture à la dimension internationale, le refus de toutes les fermetures inhérentes au monde clérical français et, il faut bien le dire, son relatif succès (avec tout ce que cela peut générer chez ses confrères…), en font un évêque assez isolé dans l’épiscopat de France et très en vue à Rome, jusqu'à l'arrivée du pape François où il devient suspect, dans un climat ecclésial de plus en plus tendu.


image022En 2012, il est nommé membre du Synode romain sur la Nouvelle évangélisation par le pape Benoît XVI, et se trouve élu rapporteur d’une des commissions francophones.
Le 6 février 2014, il est nommé par le pape consulteur au Conseil pontifical pour les laïcs.
Le vendredi 13 novembre 2015, dans la cathédrale de Toulon, il signe avec l’archevêque melkite Jean-Abdo Arbach l’acte de jumelage du diocèse avec celui d’Homs, en Syrie.

Après une visite de l'archevêque de Marseille à la demande de Rome en 2021, le Vatican fait connaître à Mgr Rey fin avril 2022 l’ordre de surseoir aux ordinations dans le diocèse, à quelques jours de la célébration prévue  le dimanche 26 juin. Des tentatives pour essayer de trouver une solution s’étant avérées infructueuses, l’évêque en informe le diocèse le 2 juin. L’inquiétude grandit avec le temps qui passe sans qu’aucune information ne filtre du côté de Rome qui diligente à partir du 13 février 2023 une enquête canonique pudiquement appelée « visite apostolique » menée par l’archevêque de Dijon, Mgr Antoine Hérouard et Mgr Joël Mercier, secrétaire de la Congrégation pour le clergé. Les raisons et les causes réelles de cette situation inédite restent extrêmement difficiles à déterminer. Après des mois d'incertitude, une issue fut trouvée avec la nomination, le 21 octobre 2023, d'un évêque coadjuteur doté de pouvoirs spéciaux, en la personne de Mgr François Touvet.