Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
Antoine Ghio (1897-1972)
Mgr Antoine-Rosalin Ghio nait né à Busca (province de Cunéo) le 23 mars 1897. Il est ordonné sous-diacre le 15 mars 1919, puis prêtre à Fréjus le 6 janvier 1920. Le 20 novembre de cette année, il est nommé curé de Saint-Paul. Il est ensuite professeur de morale au grand séminaire à partir du 1er août 1931, économe de la maison Saint-Charles en septembre 1939, vice-chancelier de l’évêché le 1er mai 1942. Il intègre le chapitre cathédral comme chanoine titulaire le 17 décembre 1947. Messire Antoine Ghio devient Vicaire général et archidiacre le 25 juin 1952. Prélat de la Maison de Sa Sainteté depuis mars 1958, Mgr Ghio est nommé doyen du chapitre par bulle signée du 25 mai 1958. (La même année meurt son homonyme, l’abbé Antoine Ghio, curé de Cannes). Mgr Ghio meurt à Toulon le 25 octobre 1972. Il est inhumé à La Crau.