Paul Roman (1883-1969)
Paul Joseph Romans était né le 18 mars 1883 à Apt, fils de Camille Roman, huissier, et de Clémence Mathieu. Entré dans la Société de Marie pour laquelle il est ordonné prêtre en 1908, le Père Paul Roman passa la plus grande partie de sa vie religieuse – il mourut après soixante ans de profession chez les Pères Maristes – dans les quatre établissements que la congrégation gérait dans le diocèse. Après avoir été directeur spirituel au collège de La Seyne dès 1910, il fut nommé supérieur de l’Externat Saint-Joseph à Toulon où il succéda au Père Georges en 1931. Il développa alors l’institution non seulement en agrandissant ses bâtiments et ses cours en 1934, mais surtout en prolongeant jusqu’aux classes terminales l’enseignement qui s’arrêtait alors à la troisième. Le Père Roman ouvrit un foyer pour les étudiants de Santé navale, que Mgr Simeone (inspecteur apostolique auprès de la flotte française) vint bénir le 22 janvier 1936, qui remporta un franc succès et fut très vite saturé. Le chanoine Roman qui avait reçu la mozette de chanoine honoraire de Fréjus en 1938, revint en 1951 au collège de La Seyne pour y enseigner en rhétorique. Il prend particulièrement sous sa coupe un élève récalcitrant qu’il aidera à se passionner pour la littérature et la prestidigitation, Gilbert Collard… Il se retire finalement à la maison mariste de Mar Vivo en 1961 et y décéda après quelques années, le 25 décembre 1969.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
