Jean-Baptiste Tardieu (1804-1865)
Jean-Baptiste-Gilles-Auguste Tardieu naît à Rians le 14 fructidor an XII (1er septembre 1804), fils de Joseph-Balthazard Tardieu, négociant, et de Marie Brouchier. Son frère, le docteur Tardieu, sera plus tard un des généreux mécène à qui on devra l’édification de la nouvelle église de Rians. En attendant l’âge requis pour l’ordination sacerdotale, Jean-Baptiste enseigne déjà au petit séminaire de Brignoles en 1827, où il est professeur de 8ème. Il est encore jeune quand il est appelé à succéder comme archiprêtre de Fréjus au chanoine Henry, mort le 5 décembre 1837, charge qu’il occupera jusqu’à la fin de l’année 1861 (l’abbé Jaubert, ancien curé de Rians, lui succédant le 8 janvier 1862). A ce titre, l’abbé Tardieu est installé comme chanoine titulaire en 1839. Lors de l’épidémie de choléra qui sévit à Toulon en 1865, Mgr Jordany, qui se l’était attaché, voulut l’emmener avec lui dans la visite qu’il avait décidé d’accorder à la cité meurtrie. Le chanoine Espitalier explique comment l’évêque y « présida les exercices de prière qu’il avait prescrits dans tout le diocèse et visita les hôpitaux. Il en traversa toutes les salles, en donnant, à droite et à gauche, à tous les malades, sa bénédiction. L’ancien archiprêtre de Fréjus, M. Tardieu, qui l’accompagnait, y contracta les atteintes de l’épidémie et mourut à Fréjus à son retour. » Effectivement le chanoine Tardieu s’éteint à Fréjus le 29 septembre 1865, à tout juste 61 ans.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
