Alexandre Vettraino (1913-1991)
Alexandre-Joseph-Jean Vettraino est né le 16 mai 1913 à Toulon, fils des immigrés italiens François, employé des postes, et Marie Gheltrito. Il est "adopté par la Nation" le 5 janvier 1927, comme enfant mineur d'un père grièvement blessé au front en 1915. Ordonné sous-diacre le 29 juin 1937, puis prêtre le 29 juin 1938 en la cathédrale de Toulon, l’abbé Vettraino fut d’abord nommé professeur au petit séminaire d’Hyères, à partir de la rentrée d’octobre 1938. Il y resta jusqu’en septembre 1948. A la fin de la guerre, il exerce en outre le service d’aumônerie des prisonniers italiens et allemands. Dès le 1er décembre 1948, le
jeune prêtre est nommé aumônier à l’école Maintenon, toujours à Hyères, charge qu’il assume jusqu’à Pâques 1969. Il peut, en même temps, accompagner, comme aumônier diocésain, le pèlerinage annuel de Fréjus-Toulon à Lourdes, de 1950 à 1968. C’est durant cette époque, le 7 septembre 1963, qu’il reçoit le titre de doyen honoraire. Le 25 mai 1969, l’abbé Vettraino devient chancelier adjoint, chargé du temporel de l’évêché. Il accède au chapitre cathédral comme chanoine honoraire, au même titre que les abbés Prat et Meynier, alors que le chanoine Marcel Rouvier est nommé chanoine titulaire, en 1983. Le chanoine Vettraino meurt à Hyères le 3 juin 1991. Ses obsèques sont célébrées le 6 juin à Sainte-Madeleine d’Hyères.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
