Jean Tripe (1797-1890)
Jean-André Tripe naît à La Garde le 3 ventôse an V (21 février 1797) d’Honoré-Thomas Tripe, cultivateur, et de Marie Bouffier qui meurt à sa naissance, à l’âge de quarante ans. Sa famille maternelle était de La Crau, la famille paternelle étant installée depuis des générations à la Garde : Jacques, puis Jean, puis Thomas, puis le grand-père Jean-Joseph, au nom prédestiné car il était boucher… Ordonné sous-diacre à Aix le 20 septembre 1823, Jean gravit rapidement les degrés de l’ordre puisque le sacerdoce lui est conféré le 12 juin 1824. Le jeune prêtre est d’abord affecté à la paroisse de Cuers comme vicaire à partir du 20 juin, il y restera 11 ans : le 18 juin 1833 il devient recteur de Collobrières avant d’exercer un ministère de missionnaire diocésain entre le 15 novembre 1839 et le 5 septembre 1844, date à laquelle il redevient recteur au Cannet-du-Luc, comme on disait alors, le Cannet-des-Maures actuel. L’abbé Tripe y reste fort peu et rejoint Tavernes le 19 janvier 1845 avec le statut de vicaire pendant quelques mois, puis de curé à partir du 23 mars suivant. Le 16 octobre 1879, il est promu chanoine honoraire. Le curé-doyen qui avait pris sa retraite s’éteint le 21 juillet 1890 à Tavernes, âgé de 93 ans.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
