Etienne-Marie Buisset (1958-2020)
Dominique Marc Alain nait le 30 mai 1958 à Rouen, fils de Jean et de Bernadette Buisset, famille profondément chrétienne de Crécy-la-Chapelle ayant déjà donné plusieurs vocations religieuses et dont les enfants se sont tous d’une façon ou d’une autre engagés au service du Seigneur, notamment deux sœurs consacrées. Marqué par l’Arche de Jean Vannier où il passe quelques années, Dominique entre en 1980 à Fribourg dans la communauté Saint-Jean. En France il participe à la fondation des maisons de Rimont et de Saint-Jodard. Il fait profession en 1982 et reçoit alors le nom d’Etienne-Marie, il participe à la naissance du prieuré de la Chaise-Dieu en 1984 et reçoit l’ordination sacerdotale en 1985. Il exerce ensuite son ministère presbytéral dans le diocèse de Beauvais notamment à Attichy de 1986 à 1991. De 1991 à 1995, le Père Etienne-Marie est maître des novices à Saint-Jodard où il marque nombre de frères. Il revient ensuite à la Chaise-Dieu comme prieur jusqu’en 2001, année où il est envoyé en Belgique, comme prieur de Banneux. C’est en 2006 qu’il rejoint le diocèse de Fréjus-Toulon où lui est confiée la cure de Brignoles ; il est en outre nommé vicaire épiscopal pour la vie consacrée, et reçu chanoine honoraire le 25 novembre 2010. Il quitte ensuite le diocèse pour devenir prieur de la maison de Troussures, toujours dans l’Oise, de 2012 à 2014. Atteint depuis de longues années par la maladie de Charcot, il se retire dans sa famille à Faverolles, dans l’Aisne, en 2019 et meurt le 2 juillet 2020 à Compiègne. Ses funérailles ont lieu le 6 juillet dans la cathédrale de Soissons, présidées par Mgr Renauld de Dinechin. Il est inhumé au cimetière de Crécy-la-Chapelle.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
