Lucien Philibert (1872-1940)
Martin Lucien Philibert nait à Tavernes le 13 décembre 1872, fils de Jean-André Philibert, cultivateur, et de Marie-Elise Ricaud. Jeune, il porte déjà les marques que révèle son portrait de chanoine : il est myope, signale sa fiche militaire (peut-être le résultat d’un travail intellectuel prolongé) et présente une petite cicatrice au front… L’abbé Philibert est affecté à l’enseignement au petit séminaire de Brignoles en attendant son ordination sacerdotale le 29 juin 1895. En septembre suivant le nouveau prêtre est affecté à la paroisse de Bargème, puis transféré à celle de Seillans en août 1896 et, en décembre 1897 à Saint-Martin-de-Pallières. L’abbé Philibert fut ensuite nommé vicaire à Saint-Maximin en décembre 1900, avant de se voir confier la cure de Tourrettes en septembre 1904, puis de La Verdière en février 1908. Il y demeura assez longtemps pour se consacrer à la rédaction et à la publication en 1915, d’une Monographie du sanctuaire de Notre-Dame de la Verdière (98 p.). Sa santé lui valut de ne pas partir au front et d’être maintenu dans le service auxiliaire au moment de la Grande Guerre. Enfin il assuma la direction de la paroisse urbaine de Sainte-Jeanne-d’Arc à Toulon, service qui le conduisit à être agrégé au chapitre cathédral en qualité de chanoine honoraire. Il mourut quelques mois après, à Toulon, le 3 mars 1940.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
