Camille Layet (1799-1871)
Camille Scipion Pascal Layet, naît à Aups le 5 Germinal an VII (25 mars 1799), fils de Joseph Layet, propriétaire, et de Claire Roubaud. Il était le neveu de Jean-Baptiste Roubaud, originaire d'Aups lui aussi, entré chez les capucins de Marseille, sous le nom de Père Maximin, qui passa toute la période révolutionnaire dans son village natal en exerçant le ministère au péril de sa vie, et qui mourut curé de Pignans en 1807. Après ses études au séminaire, Camille Layet devient sous-diacre le 3 avril 1824 à Aix puis reçoit l’ordination sacerdotale le 18 décembre 1824. Le jeune abbé est d’abord affecté à Ollières où il passe sept mois comme recteur. A la rentrée suivante, il est nommé professeur au Petit séminaire de Brignoles et y reste deux années. Il fut un temps aumônier de religieuses à Paris et se consacra ensuite à la prédication, avec le titre de missionnaire apostolique. Il mérita aussi celui de chanoine honoraire de la cathédrale de Fréjus que lui accorda le 24 juin 1845 Mgr Wicart, quatre jours seulement après son installation. Il parcourut presque toutes les paroisses du diocèse, multipliant stations de carême, missions, retraites, etc. Sa piété et ses grandes qualités oratoires en firent un prédicateur recherché. Il laissa aussi quelques ouvrages dont Les loisirs sanctifiés, L’âme sur le Thabor, Le quart d’heure de solitude et surtout Le fablier chrétien. Après huit jours de maladie durant lesquels il manifesta une joie surnaturelle au milieu des pleurs de ceux qui l’entouraient, il rendit son âme à Dieu, à Aups, le 30 juin 1871.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
