Pons
Plusieurs chanoines ont porté ce nom entre le XIème et le début du XIIIème siècle :
Vers 1050, un chanoine Pons signe comme témoin d’une donation consentie par son évêque Bertrand à l’abbé de Lérins. Il s’agit en fait d’une libéralité de sa famille puisque l’évêque de Fréjus y consent avec sa propre mère Ayclia et ses deux frères Aldebert et Hugues. La date du document qui n’en comporte pas peut être déduite de celles de l’abbatiat d’Aldebert dont il est question (1041-1064) et du pontificat de Bertrand (1044-1091) ; la fourchette de ces vingt années peut être encore réduite en considérant l’âge avancé de la mère de l’évêque.
En 1094, un chanoine Pons fait encore partie d’une délégation de quatre confrères qui cautionnent une nouvelle donation au monastère lérinien par le successeur de l’évêque Bertrand, Bérenger.
Un autre Pons est attesté en 1206.
On connaît par ailleurs sous le pontificat de l'évêque Bertrand (1044-1091) trois chanoines de Fréjus portant ce même nom, qui cosignent une autre charte non datée par laquelle le pontife donne au chapitre de Barjols l'église Saint-Pierre de Salernes, il s'agit de Pons de Baudron, Pons Foucher (Fulcherius) et Pons Gruer (Gruerius). Peut-être faut-il voir l'un d'entre eux dans le Pons de 1050 et celui de 1094.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
