Honoré Escuyer alias Escudier (15 -1631)
Honoré Escuyer est originaire de Grasse (où un Nicolas Escuyer est prévôt de la cathédrale en 1559) ou, plus précisément d'Auribeau. Il est lié à la famille de Romans de laquelle il tient la prébende canoniale des prieurés de la Martre, Châteauvieux, Tourrettes et Pibresson puisque le cousin de l’évêque de Fréjus, Joseph de Romans, prévôt de Glandèves, ancien titulaire de cette stalle lui est joint en cause dans le conflit qui l’oppose, le 9 avril 1609, à Joseph Vitalis qui prétend être en possession du même canonicat. On peut même supposer qu’Honoré Escuyer soit apparenté à Joseph de Romans puisque la sœur de celui-ci, Antoinette (fille de Cyprien et d’Honorade Bonaud) avait épousé un Honnoré Escuyer, de Grasse (fils de Bénétin) à Fréjus le 19 janvier 1568. Le chanoine Escuyer apparaît comme tel au moins depuis 1604, date à laquelle il intervient dans les travaux engagés sur l’église de Tourrettes. En 1609, il obtient d’être maintenu dans sa stalle contre Joseph Vitalis, débouté. Déjà parrain le 15 décembre 1615 à la cathédrale de Fréjus, puis le 17 mars 1616, le 25 mars 1618, on l'y retrouve le 25 août 1618, où il se fait représenter toujours comme parrain pour le baptême d’Honoré Bonaud (le frère du chanoine Jacques Bonaud). Il assiste, toujours à Fréjus, au mariage du tailleur d'habit Jean Larue et de Madeleine Pascal, le 30 octobre 1622 ; le 1er janvier puis le 13 mai 1623, les deux fois en compagnie de sa soeur Diane (qui mourra le 8 octobre de cette année et sera enterrée à la cathédrale dans le tombeau de sa famille), il est parrain d'Honoré Maura puis d'Honoré Amic ; le 21 juillet 1624, il parraine encore Honoré Francolis, le 23 janvier 1625, Honorée Pélicier, le 10 mai de la même année, Honoré Gaubert, puis est présent au mariage du chirurgien Guillaume Dolle, fils du notaire Octavien Dolle et de Gasparde Bonaud, avec Françoise Latil, en compagnie de son confrère Jean Camelin, le 24 août 1626 (où il est appelé à chaque fois Honnoré Escudier, retraduction littérale de la forme latine Scuderius). Le chanoine Escudier est encore parrain, le 16 janvier 1629, d'Anne de Caprilis, fille d'Antoine et de Louise Gaibier et le 21 avril de la même année, de Benoît Turpin puis le 7 juin, d'Esprit Bonaud. Il meurt à Fréjus le 26 novembre 1631, assez soudainement pour qu'on ne puisse lui donner les sacrements de pénitence et d'eucharistie.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
