Arnaud Costolan
Arnaud Costolan ou Costolani qui semble originaire de Draguignan (1) est un des officiers de l’évêque Jacques Duèze puisqu’il apparaît comme dispensator de la maison épiscopale dès l’année de son arrivée, en 1300. Il est un proche du juriste Pierre Antiboul, l’ « avocat des communautés et des pauvres », avec lequel il partage une entreprise agricole à Draguignan en 1333, et appartient encore à l’entourage de l’évêque Barthélémy Grassi sous lequel il est qualifié de vénérable chanoine, quand il est reçu à la table de l’évêque avec ses confrères Barthélemy et G. de Fois le 17 juillet 1339. C'est déjà avec la qualité de chanoine que son nom apparaît dans les Lettres communes de Jean XXII en 1319 et 1320. Au début des années 1340, le chanoine Costolan est nommé commissaire par Benoît XII et le sera encore sous son successeur Clément VI (au moins jusqu’en 1344). Ainsi est-il chargé de récolter avec son collègue Bertrand Blasini les fruits de la mense épiscopale de Fréjus non encore perçus après le décès de Barthélémy Grassi. En 1351, le chanoine Arnaud Costolan émarge encore au compte de décimes pour la prébende de Figanières.
(1) La noble famille dracénoise des Costolan, alliée aux Lamanon, Villeneuve et autre Pontevès avait sa sépulture dans la chapelle Saint-Jean de l'église Notre-Dame de Draguignan, c'est là qu'est inhumé vers 1397 Guillaume Costolan puis, selon les termes de son testament en date du 15 novembre 1419, sa fille Rixende Costolan, épouse de Pierre II de Lamanon, seigneur de Vidauban, neveu à la mode de Bretagne de l’évêque de Fréjus Pierre Artaud.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
