Joseph Salomon (1864-1939)
Joseph-Marius Salomon naît à Draguignan le 14 octobre 1864, fils de Jean Salomon, ouvrier maçon, et de Marie-Elisabeth Toche, repasseuse. A l’issue de sa formation cléricale, il est ordonné sous-diacre le 19 juin 1886 et prêtre le 24 juin 1888. L’abbé Salomon est d’abord envoyé comme professeur au petit séminaire de Brignoles puis reçoit la fonction de vicaire à Bargemon le 8 août 1889. Il servira de la même façon à la paroisse de Callas à partir du 11 décembre 1890 puis à la paroisse toulonnaise de Saint-François-de-Paule le 1er août 1895. Mgr Arnaud le nomme curé doyen de Comps-sur-Artuby le 1er octobre 1902. Il n’y restera que cinq ans puisqu’on l’appela le 11 novembre 1907 à la cathédrale de Fréjus avec le titre de pro-curé, le chanoine Gibelin, inamovible, ayant résigné ses fonctions pastorales à cause de son état de santé. L’abbé Salomon, considéré pour « sa piété, son bon caractère, ses connaissances théologiques et l’heureux ministère qu’il avait exercé à la montagne, surtout auprès des jeunes prêtres dont il était singulièrement aimé », est fait le même jour chanoine honoraire « auxiliaire du chapitre » : il est installé dans cette fonction le 14 novembre 1907 et comme pro-curé le 8 décembre 1907. Le chanoine adjoint passe chanoine titulaire le 3 juin 1910, année où il devient archiprêtre en titre, de la cathédrale, puis succède comme doyen au chanoine Touzé en 1930. A son tour, le doyen Salomon meurt subitement à Fréjus le 3 septembre 1939, à 74 ans.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
