Louis-Joseph Martel (1794-1826)
Louis-Joseph Martel naquit le 11 nivôse an II (31 décembre 1793) aux Arcs, fils de Jean-Joseph Martel, boulanger, et de Marie-Anne Allègre (1768-1803) ; sa tante maternelle, Marguerite-Victoire Allègre (1779-1847), sera la mère du chanoine Louis Clapier. L’abbé Louis-Joseph Martel était vicaire à Draguignan, quand Charles-Alexandre de Richery, le futur évêque de Fréjus, eut l’occasion d’apprécier son dévouement et ses vertus lors d'une visite au curé, l'abbé Cavalier. L’abbé Martel assista à la prise de possession du siège épiscopal restauré de Fréjus par l’abbé Saurin au nom de Mgr de Richery, le 3 août 1823, où il signe « Martel, chef de correspondance ». Le nouvel évêque l’appela auprès de lui pour occuper les fonctions de secrétaire général. L’abbé Martel s’en acquitta avec zèle et intelligence à une époque où il fallait tout organiser. Il remplit en même temps la charge d’économe du grand séminaire. Mgr de Richery qui l’estimait fort l’avait pris comme commensal avec l’abbé Lardier et le nomma chanoine honoraire le jour même du rétablissement du Chapitre, le 30 novembre 1823. En 1827, il reçut du roi un diplôme pour le premier canonicat titulaire qui viendrait à vaquer, mais il mourut à Fréjus avant d’en avoir été pourvu, le 16 avril 1826 : il avait tout juste 32 ans.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
