Joseph Vidal (1805-1885)
Joseph-Ferdinand-Benjamin Vidal naquit à Gonfaron le 5ème jour complémentaire de l’an XIII de la République (22 septembre 1805), fils de Grégoire Vidal, « barillard »*, et de Thérèse Vidal. Entré au grand séminaire de Fréjus qui venait d’ouvrir, il est ordonné prêtre et agrégé aux zélés missionnaires que le Père Deblieu avait regroupés autour de lui au Luc pour évangéliser les paroisses du diocèse. Au bout de quelques années, l’abbé Vidal est appelé au grand séminaire de Fréjus comme directeur spirituel et professeur de théologie morale. Enfin, il entre au service de la Marine le 30 novembre 1837, affecté à l'aumônerie de l’hôpital principal de la marine de Toulon, poste qu’il occupa honorablement pendant trente ans. En reconnaissance de ses services, il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 10 novembre 1852, puis chanoine honoraire de la cathédrale de Fréjus en 1857. Quand sonna l’heure de la retraite, le chanoine Vidal se retira dans son village natal où sa générosité qui s’était souvent exprimée à l’égard du diocèse, permit la création d’une école de filles confiées aux sœurs de la Sagesse et participa au maintien de l’école libre de garçons aux mains des frères maristes. Après de longues et cruelles souffrances, il rendit son âme à Dieu le 1er juin 1885, à Gonfaron.
* Le barillard (barillar, barillart, barillat) est un tonnelier de marine.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
