Etienne Mourre (1821-1892)
Etienne Mourre nait à Lorgues le 3 octobre 1821, fils d’Henri Mourre, cardeur de laine, et de Virginie-Françoise Maurin. Il est ordonné sous-diacre le 10 juin 1843 et prêtre le 8 mars 1845. Il est alors envoyé comme vicaire à Saint-Tropez le 15 mars 1845, puis à La Valette le 1er juin 1847, à Brignoles le 1er avril 1851 et enfin à la paroisse Sainte-Marie de Toulon le 1er mai 1856. On le nomme ensuite aumônier du pensionnat toulonnais de Saint-Maur, le 29 août 1860 avant de lui confier le 19 février 1873 la paroisse Saint-François-de-Paule de la même ville, d’abord comme pro-curé puis, à la mort du chanoine Gibert, avec le titre de recteur le 26 mars 1876. Sous une forme quelquefois un peu rude, l’abbé Mourre cachait un cœur d’or. Il se signala par son zèle pour la maison de Dieu et en particulier pour son église dont il voulait faire un bijou. L’abbé Mourre était par ailleurs profondément marqué par un attachement à Notre-Dame de Lourdes et passait presque chaque année ses deux semaines de congé dans la cité mariale. Il fut honoré du titre de chanoine honoraire de la cathédrale le 7 octobre 1883 et y fut installé le jeudi 18 octobre après avoir fait profession de foi "entre les mains de celui des membres du vénérable Chapitre qui avait été délégué pour la recevoir", le doyen Barnieu n'étant plus en mesure d'assurer ses fonctions. Une maladie soudaine conduisit le chanoine Mourre à la tombe le mardi 21 juin 1892.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
