Joseph-Marie-Honoré Gabriel (1809-1891)
Joseph-Marie-Honoré Gabriel naquit à Toulon le 14 mai 1809, de Jean-Baptiste-Mandrier Gabriel, boulanger, et de Marie-Anne Garcin. Le jeune homme fait de brillantes études au lycée de sa ville natale, puis gagne Aix pour suivre les cours de théologie et se préparer au sacerdoce. Il est ordonné prêtre le 1er juin 1833. L’abbé Gabriel est alors nommé vicaire à Solliès-Pont puis à Hyères. De là, Mgr Michel l’appelle auprès de lui comme secrétaire de l’évêché. Il est fait chanoine honoraire en 1842. En 1844, il devient curé de Pignans, puis de Salernes en 1853, de Cannes l’année suivante et enfin de Hyères en 1864. Partout, l’abbé Gabriel sera passé en faisant le bien, vu comme une incarnation de la charité et de la bonté, vrai pasteur accessible à tous, tendre et secourable notamment aux plus petits. Enfin, le doux et vénéré vieillard accepta de se retirer en 1890 à la Valette où il mourut dans les plus nobles sentiments chrétiens, de résignation et de foi, le 15 juillet 1891. Il fut inhumé à Pignans. Il était encore chanoine honoraire de Perpignan.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
