Auguste Arnaud (1838-1915)
Henri-Auguste-Laurent Arnaud nait à Bandol le 9 décembre 1838, fils de Pierre-Isidore-Alexandre, capitaine marin. Il entre au Petit séminaire de Brignoles puis au grand séminaire de Fréjus et reçoit l’ordination sous-diaconale le 3 mars 1860 (dès cette année il est signalé aux autorités civiles "pour langage subversif") puis sacerdotale le 23 septembre 1862. Il sera d’abord affecté au petit séminaire de Brignoles où il enseigna durant la première année de son ministère sacerdotal. De p
rofesseur, il devint vicaire à la paroisse de Saint-Zacharie (1er octobre 1863), de Barjols (10 novembre 1865), d'Hyères (1er juillet 1868), de Sainte-Marie de Toulon (1er octobre 1873). Enfin, l’abbé Arnaud fut nommé curé de Puget-Ville le 1er juillet 1881, puis de Barjols le 1er juillet 1887, et enfin de Brignoles, le 24 février 1891. Le camail de chanoine honoraire lui fut remis le mardi 23 février 1891 après qu’il eut fait sa profession de foi devant le doyen du chapitre. En 1897, au coeur du conflit entre Eglise et Etat, le curé de Brignoles fait prêcher une mission par les Rédemptoristes et contrevient à l'interdiction des processions ; bien plus il fait ériger à cette occasion une croix, ce qui donne lieu à ce que les autorités considèrent comme "des incidents qu'il y a lieu d'éviter", et lui vaut plusieurs mois d'interruption de traitement... Le chanoine Arnaud fêta solennellement son jubilé sacerdotal le 23 septembre 1912 et mourut à Brignoles le 21 juillet 1915, à 77 ans, entouré de la vénération de tous.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
